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Brèves / 04.10.2016

Un musée afro-américain, enfin !

Cela ne pouvait que lui échoir et c’était d’ailleurs le vœu le plus cher des fondateurs de l’institution : Barack Obama, premier président afro-américain des États-Unis, a inauguré le 24 septembre 2016 le National Museum of African American History and Culture (NMAAHC), ou Musée national de l’Histoire et de la Culture afro-américaine. C’est l’aboutissement d’un projet ancien car il avait déjà été question d’honorer cette mémoire au début du siècle dernier, mais aussi dans les années 1960, au plus fort de la lutte pour les droits civiques. Toutefois, c’est en 2003 qu’il a véritablement été « mis sur les rails » en étant d’abord en service « virtuellement » sur le Web, et il aura donc dû patienter encore treize ans pour qu’il voit le jour en cette fin de second mandat du président Obama.


© : www.wordstageoh.com/portfolio-item/hush-the-story-of-blind-tom-wiggins

La construction du musée, qui est le plus important du genre dans le pays – et bien entendu dans le monde –, aura pris quatre ans. Situé sans surprise au cœur de Washington, la capitale fédérale, sur Constitution Avenue à deux pas de la Maison-Blanche, il s’étend sur quelque trente-trois mille mètres carrés, et ses collections, considérables, portent à ce jour sur trente-sept mille pièces présentées. L’esclavage, la ségrégation et les droits civiques font partie des thèmes centraux du NMAAHC – qui est un musée de la Smithsonian Institute –, mais toutes les sujets relatifs à la culture, à la société et aux arts sont également traités, de la religion à l’économie en passant par la politique, la littérature, la photographie, l’éducation, le sport et bien entendu la musique. À ce propos, dès la page d’accueil du site Internet, on peut découvrir l’histoire de Thomas Greene « Blind Top » Wiggins (1849-1908), pianiste prodige extrêmement précoce auteur de compositions dès la guerre de Sécession. À côté d’événements ponctuels, le NMAAHC propose aujourd’hui une quinzaine d’expositions, et comme tout musée moderne qui se respecte, un programme détaillé et des visites virtuelles sont disponibles via le site Internet.