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Chroniques / 19.09.2020

Takuya Kuroda, Fly Moon Die Soon

Découvert sur disque et sur scène aux côtés de José James au début des années 2010, le trompettiste Takuya Kuroda poursuit depuis cette époque son parcours personnel à mi-chemin entre le jazz d’un côté et le R&B et le hip-hop de l’autre, qui est notamment passé par un album pour Blue Note en 2014 (produit par James) ainsi que par une participation au “live band” de DJ Premier.

Ce nouveau disque s’inscrit dans la continuité de ses prédécesseurs, dans un registre jazz funk accessible influencé par les enregistrements de Donald Byrd ou Herbie Hancock (repris ici) mais remis au goût du jour par un recours avisé aux merveilles de la technologie de studio et de l’électronique, combinées avec l’intervention de musiciens. L’influence soul se fait particulièrement sentir sur les quelques titres chantés, comme une reprise bien tournée du Sweet sticky thing des Ohio Players ou l’original Change qui pâtit hélas du chant sans grande personnalité de Corey King. L’ensemble confirme néanmoins que Kuroda, quarante ans cette année, fait partie des voix à suivre dans le jazz d’aujourd’hui.

Frédéric Adrian

Note : ★★★
Label : First Word
Sortie : 18 septembre 2020

Frédéric AdrianTakuya Kuroda