22 juillet 2019.

Habitué des scènes françaises, Peter Harper – le plus jeune frère de Ben – s’offrait une étape parisienne au cœur de sa tournée dans le cadre très agréable de la Halle aux Oliviers de la Bellevilloise. En première partie, la chanteuse Nyatcha Birdland (1), habituée à se produire en grande formation avec le Paris Downtown Big Band, propose une récréation en format semi-acoustique (guitare, basse, cajon) sur un répertoire de standards soul et jazz bien choisis mêlant classiques évidents (Ain’t no sunshine, Respect…) et quelques titres moins fréquents comme Cry to me, emprunté à Solomon Burke. Malgré son trac évident, la chanteuse est à l’aise dans un registre soul un peu différent de ce qu’elle interprète habituellement et donne la mesure de sa puissance vocale sur le peu évident Something got a hold on me, qui indique une direction qui pourrait mériter d’être suivie…

C’est en solo, accompagné de ses guitares et d’un ukulele (et porteur d’un maillot de l’équipe de France de football !), que se présente Peter Harper. Après une ouverture un peu inattendue sur le Jolene de Dolly Parton – et non des White Stripes, comme le pensent mes voisins ! –, c’est dans son propre répertoire entre folk et soul qu’il puise, avec des chansons séduisantes comme It’s love ou Twilight time, vite reprises en cœur par un public conquis d’avance.

Si la proximité vocale avec son illustre frangin est évidente, elle est vite oubliée, l’approche musicale acoustique évitant les comparaisons, d’autant que Harper se révèle être un artiste de scène particulièrement convaincant dans sa capacité à incorporer le public dans sa prestation, comme l’illustre le long dialogue a cappella qui prolonge It’s love. Les contraintes de la vie réelle m’interdisent de profiter jusqu’au bout de la soirée, mais les titres entendus confirment que Harper a tous les atouts pour se faire un prénom…

Texte et photos : Frédéric Adrian

*Dont je dois préciser qu’elle est une amie personnelle de longue date, ce qui n’enlève rien à son talent !