Ain’t that good news? Après l’annulation des éditions de 2020 et 2021 – une première dans l’histoire de ce festival fondé en 1970 –, le fameux Jazz Fest est de retour pour sept jours de concerts et fête à gogo du 29 avril au 8 mai 2022, toujours et encore sur l’immense hippodrome de la Crescent City, the Fair Gounds Race Course, fondé en 1838 et situé sur Gentilly Road, à quelques minutes en bus du French Quarter. 

Sous le nom désormais officiel de “The New Orleans Jazz & Heritage Festival presented by Shell”, les organisateurs viennent d’annoncer la (très longue) liste de musiciens programmés cette année. Pas de Rolling Stones cette fois – ils étaient programmés en 2019, mais avaient finalement dû annuler leur venue en raison de problèmes de santé pour Mick Jagger – mais d’autres légendes du rock et de la country, The Who, Stevie Nicks, Willie Nelson et les Foo Fighters sont dans les starting-block.

Côté soul, Erykah Badu, Maze featuring Frankie Beverly, Lionel Richie, Bettye LaVette seront de la partie. En tête des vedettes locales ayant peu ou prou dépassé les frontières de la Louisiane, citons la merveilleuse Irma Thomas, l’inusable Walter Wolfman Washington et ses Roadmasters, PJ Morton, Big Freedia, Marcia Ball, Jon Cleary & the Absolute Monster Gentlemen et les indispensables Neville (Cyril mais aussi un tribute aux regrettés Art et Charles avec les Funky Meters et le Neville Brothers Band). Il y aura toujours les Indiens, du “jazz trad” et du gospel, cette année avec Dottie Peoples et les Campbell Brothers. 

Pendant la pandémie, la fondation qui gère le Jazz Fest n’est pas restée les bras croisés : elle a lancé un “Jazz & Heritage Music Relief Fund” pour aider la communauté artistique locale à faire face. Plus de 4 000 bourses/subventions ont ainsi été versées à des musiciens, à des professionnels de l’industrie musicale et aux Mardi Gras Indians. En cohérence, sans doute, avec cette initiative, notons la venue cette année au festival du Playing For Change Band. 

Seule petite incohérence : l’affiche du festival. Cette année, c’est un dessin haut en couleurs signé Terrance Osborne, habitué de l’exercice, qui a été retenu : intitulé “We Are Music”, il représente le jeune chef d’orchestre et homme de télévision néo-orléanais Jon Batiste, euphorique devant une fanfare et des “femmes en danse”. Ce dessin donne un parfait avant-goût de l’ambiance qui règne dans cette ville unique au monde et qui ne cesse de renaître par et grâce à la fête. En revanche, Jon Batiste n’est pas au lineup du festival lui-même. « Sans aucun doute, il sera de retour prochainement », écrit NOLA.com. Et de citer le festival : « En raison d’engagements précédents, et notamment la première mondiale de son American Symphony au Carnegie Hall le 7 mai, Jon n’est pas programmé au Jazz Fest en 2022. On est impatient de le revoir. » Nous aussi. 

Photo d’ouverture © Douglas Mason

nojazzfest.com

Notre live report de l’édition 2019 :
Part. 1
Part. 2
Part. 3
Part. 4