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Brèves / 28.06.2015

Jazz à Vienne honore Armstrong

Après un préambule vendredi 26 juin 2015 marqué par de nombreuses parades en ville, la trente-cinquième édition de Jazz à Vienne (jusqu’au 11 juillet) a véritablement pris son envol hier soir au théâtre antique. Dans le cadre d’un week-end de trois jours consacré à La Nouvelle-Orléans – notamment en mémoire aux victimes de l’ouragan Katrina il y a dix ans –, c’est l’un des ces plus illustres résidents, entendez Louis Armstrong, qui est honoré. Et le Satchmo Gumbo, avec en invitée la chanteuse néo-orléanaise Lillian Boutté, ne l’a pas trahi. Sa voix puissante et souple fait merveille sur les classiques intemporels qui s’enchaînent (C’est si bon, If we never meet again, When you’re smiling, High society…). À noter l’apparition imprévue sur la scène de Tanya Boutté Ellsworth, la nièce de Lillian, pour Basin Street blues, avant que les deux vocalistes interprètent ensemble Bourbon Street blues. Quant aux accompagnateurs, emmenés pas le trompettiste Jérôme Etcheberry, ils délivrent des instrumentaux (Saint Louis Blues, I’m crazy ‘bout my baby) qui démontrent leur aisance en termes de jazz dixie. Une belle entrée en matière.


Dee Dee et Irvin Mayfield. © : DR

Changement d’ambiance avec Dee Dee Bridgewater entourée du New Orleans Jazz Orchestra, un vrai big band avec pas moins de quatorze cuivres ! Dirigée par le trompettiste Irvin Mayfield, la formation a revêtu son costume « grand swing » des années 1930 avec toutefois une touche marquée de modernisme. Le répertoire concerne cette fois plusieurs grands interprètes de La Nouvelle-Orléans, Louis Prima (Sing sing, sing), Earl King (Big chief) et bien sûr Armstrong (St. James Infirmary, What a wonderful world). Quant à Dee Dee, toujours aussi à l’aise sur scène avec le public français, elle semble beaucoup s’amuser : visiblement peu impressionnée par l’importance du groupe, elle prend même souvent les choses à son compte… Comme de coutume, nous rendrons compte ici « à chaud » des soirées viennoises, avant d’y revenir dans le détail lors d’un compte-rendu du festival dans notre rubrique « Live Reports ».