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Brèves / 13.06.2017

Ils nous quittent

Jimmy Hayes (1943-2017)
Originaire de Virginie, c’est dans les rues de Brooklyn que Jimmy Hayes commence à chanter avec Jerry Lawson, Joe Russell, Herbert Rhoad et Jayotis Washington, formant les Persuasions. Avec son style a cappella à l’ancienne, le groupe est déjà une anomalie lorsqu’il publie à la fin des années 1960 ses premiers disques, et c’est la signature sur le label d’un amateur de curiosités musicales Frank Zappa, qu’il se fait remarquer au début des années 1970. Sans jamais décrocher de succès grand public, le groupe poursuit sa carrière pendant les décennies suivantes, enchaînant les albums pour Atlantic, A&M puis Rounder – entre autres – avant qu’une série de disques thématiques consacrés au répertoire de Frank Zappa et du Grateful Dead au début des années 2000 ne leur fasse rencontrer un nouveau public. En plus de leurs propres enregistrements, les harmonies vocales des Persuasions se font entendre sur les disques des autres, et en particulier chez Stevie Wonder (Please don’t go, sur “Fullfilness’ First Finale”) et Joni Mitchell. Malgré les départs ces dernières années de certains membres fondateurs, Jimmy Hayes est sa voix de basse sont restés fidèles au groupe jusqu’à la fin…

 


The Olympics en 1958 : Charles Fizer, Melvin King, Eddie Lewis, Walter Ward

 

Eddie Lewis (????-2017)
Membre original des Olympics où il occupait le poste de ténor, Eddie Lewis avait participé à l’ensemble des grands succès du groupe fondé en 1957, de Western movie, leur premier tube, à Good lovin’ en passant par (Baby) Hully gully. Coauteur de quelques-uns des titres du groupe, ses chansons sont reprises, entre autres, par Lonnie Mack, Maxine Brown, les Persuasions et les Exciters. Dernier survivant de la formation originale, il menait encore récemment sa propre version des Olympics.

 

Harris Rea (????-2017)
Originaire de Charlotte en Caroline du Nord, mais basé à La Nouvelle-Orléans depuis la fin des années 1960, Harris Rea avait fondé au milieu des années 1990 le label Louisiana Red Hot Records afin de documenter la scène musicale locale. Au catalogue du label figurent notamment des disques de Dumpstaphunk et du Rebirth Brass Band, ainsi que le premier album de Trombone Shorty, paru sous son vrai nom, Troy Andrews, en 2002.

 

 

Eric “Fats” Gallon (????-2017)
Batteur habitué du chitlin’ circuit, Eric “Fats” Gallon avait enregistré, en tant que leader du groupe F.A.T., un album très apprécié des amateurs de funk : “Funky And Tough” (Bold, 1977).

 

Papa Don McMinn (????-2017)
S’il n’a que peu enregistré – une poignée de disques solos, quelques apparitions sur des disques de John Mayall, Jerry Lee Lewis et Memphis Slim, pour l’essentiel –, le chanteur et guitariste Homer L. “Don” McMinn a joué un rôle très actif dans la scène blues de Memphis et en particulier dans le renouveau de Beale Street. Responsable de l’orchestre maison du Rum Boogie Cafe dans les années 1980, il y animait également une jam très courue à laquelle les légendes locales, d’Albert King à Steve Cropper, ne dédaignaient pas de participer. Il s’était également produit à plusieurs reprises en Europe.

 

 

Lavine Hudson (1961-2017)
Première artiste issue de la scène gospel britannique à publier un disque sur un label important, Lavine Hudson s’était fait remarquer à la sortie sur Virgin de son premier album, “Intervention”, en 1988, dont la chanson titre était entrée dans le classement R&B de Billboard aux États-Unis. Paru trois ans plus tard, “Between Two Worlds” bénéficie d’une production luxueuse, mais peine à renouveler les résultats commerciaux de son prédécesseur. Il marque le terme de la carrière musicale de Lavine Hudson, contrainte de se retirer pour cause de graves problèmes de santé.

 

Charles Bobbit (1932-2017)
Du milieu des années 1960 au décès de celui-ci, Charles Bobbit a été l’un des plus proches collaborateurs de James Brown, à la fois assistant personnel et manager. Occasionnellement crédité comme producteur, il a cosigné quelques classiques comme Give it up or turn it a loose, Make it funky, King heroin, Santa Claus go straight to the ghetto, I know you got soul (créé par Bobby Byrd), Gimme some more (des JB’s)… Il a également travaillé quelques années pour Michael Jackson.

Frédéric Adrian