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Brèves / 08.06.2017

Ils nous quittent

Johnny Daye (1948-2017)
Né John Patrick DiBucci à Pittsburgh, c’est dans les rues de la ville que le futur Johnny Daye fait ses débuts en chantant du doo-wop… Découvert par le manager Joe Rock, il enregistre son premier disque en 1965, I’ll keep on loving you, pour Blue Star, rapidement suivi d’autres 45-tours pour Cameo-Parkway et Jomada, le label de Johnny Nash. Mais c’est lorsqu’il se retrouve à faire de façon impromptue la première partie d’Otis Redding que sa carrière semble réellement décoller. Impressionné par sa prestation, Redding lui obtient un contrat avec Stax, où il publie un 45-tour produit par Steve Cropper, What'll I do for satisfaction, repris ultérieurement par Janet Jackson. Hélas, le décès de Redding met un terme à ses espoirs. Après un dernier 45-tours pour Stax passé inaperçu et des séances restées inédites au début des années 1970 pour Leon Russell et Steve Cropper, il se retire du monde de la musique, ne réapparaissant que brièvement, en 2007, pour chanter deux titres sur un album de Robert Peckman intitulé “Stirrin’ Up Bees”.

 

 

Stacy Johnson (1945-2017)
Originaire de Saint Louis, Stacy Johnson fait ses débuts de chanteurs au sein de Benny Sharp & the Sharpies, mais c’est lorsqu’il rejoint, au tout début des années 1960, la revue d’Ike & Tina Turner que sa carrière décolle : outre d’innombrables concerts (on peut l’entendre chanter Drown in my own tears sur l’album live de la revue paru en 1965 sur Kent), il enregistre quelques faces sous son nom produites par son patron, comme le spectaculaire et méconnu Consider yourself paru sur Modern en 1964. Las du rythme infernal imposé par Turner, il quitte la revue et retrouve (avec Vernon Guy, également membre de la revue) une nouvelle version des Sharpees qui grave plusieurs singles à succès pour One-derful!, dont le classique Do the 45". Après la séparation du groupe à la fin des années 1960, il continue à se produire dans les clubs de Saint-Louis, ce qu’il fera jusqu’à la fin de sa vie (en dehors d’une brève retraite au début des années 1980), participant également à quelques tournées européennes avec d’anciens de la revue comme Robbie Montgomery, Clayton Love et Oliver Sain sous le nom des St. Louis Kings of Rhythm.

 

 

Pierre De Mudd (19??-2017)
Membre original du Dazz Band (à l’époque où le groupe était le Kinsman Dazz), Pierre De Mudd avait participé, en tant que trompettiste et chanteur occasionnel, aux albums à succès du groupe enregistrés dans les années 1980 pour Motown.

Frédéric Adrian