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Brèves / 15.02.2012

Grammys 2012

Dimanche dernier 12 février, la cérémonie des Grammys s’est déroulée sous le choc de la disparition de Whitney Houston survenue la veille (un hommage a été également rendu à Etta James, mais ça, forcément, on en parle moins…). La consécration attendue d’Adele, qui rafale pas moins de six récompenses, en dit long sur l’originalité du jury, tout en donnant sérieusement l’impression que les artistes sont consacrés en fonction de leur exposition médiatique. Mais doit-on s’en étonner ? Pour revenir aux catégories qui nous intéressent, les élus sont Booker T. Jones (Best Pop Instrumental Album), Corinne Bailey Rae (Best R&B Performance), Cee Lo Green & Melanie Fiona (Best Traditional R&B Performance et Best R&B Song), Chris Brown (Best R&B Album), Kirk Franklin (Best Gospel Song et Best Gospel Album), le Rebirth Brass Band (Best Regional Roots Music Album), Adam Machado (Best Album Notes pour « Hear Me Howling!: Blues, Ballads & Beyond As Recorded By The San Francisco Bay By Chris Strachwitz In The 1960s »), enfin le Tedeschi Trucks Band, dont l’album « The Revelator » a été désigné meilleur album de blues. Dans cette dernière catégorie, suivent dans cet ordre Gregg Allman (« Low Country Blues »), Marcia Ball (« Roadside Attractions »), Warren Haynes (« Man In Motion ») et Keb’ Mo’ (« The Reflection »). Il s’agit certes de disques de qualité, pas de méprise, mais cela nous mène aussi à relever une dérive qui semble s’initier, à savoir que la sélection des nominés occulte de plus en plus les représentants de la tradition afro-américaine. Détails et ensemble des résultats à cette adresse.

Daniel Léon