;
Brèves / 08.08.2012

Gibson se fait taper sur le bois

Il y a tout juste un an, en août 2011, la police américaine a mené une perquisition au siège du très fameux fabricant de guitares Gibson, soupçonné d’avoir importé du bois d’ébène de Madagascar (et d’Inde dans une moindre mesure) pour ses manches d’instruments. Problème, en agissant ainsi, la marque enfreint le Lacey Act, une loi qui concerne notamment la protection et la surexploitation du bois précieux… À Madagascar, l’exportation de l’ébène est très strictement réglementée depuis 2006, ce que semblaient ignorer les responsables de Gibson qui ont fait venir quatre lots en 2008 et 2009. L’enquête porte sur ces opérations et a donc duré un an, la justice américaine ayant rendu son verdict avant-hier lundi 6 août 2012 (on relève que l’info est aujourd’hui largement relayée dans les principaux quotidiens français, c’est dire l’aura de Gibson…). Les deux parties ont certes trouvé un accord qui évite des poursuites, le luthier reconnaissant sa faute tout en plaidant la bonne foi, mais la firme est sévèrement rappelée à l’ordre en étant condamnée à une lourde amende de 300 000 dollars. Gibson devant en outre verser 50 000 dollars à la National Fish and Wildlife Foundation (une association de protection de l’environnement) et renoncer aux stocks de bois saisis d’une valeur de 261 844 dollars, la facture totale dépasse donc les 600 000 dollars. Ceci dit, la société, dont le chiffre d’affaires annuel flirte aujourd’hui avec les 500 millions de dollars selon son président-directeur général Henry E. Juszkiewicz (pour un bénéfice net estimé à deux chiffres), devrait quand même s’en relever.