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Brèves / 30.03.2015

Emmett Till, un martyr en BD

Le 28 août 1955, Emmett Till, un Afro-Américain de quatorze ans originaire de Chicago en visite chez un parent à Money (Mississippi) est assassiné dans des conditions particulièrement horribles, après avoir été torturé, énucléé et totalement défiguré. Till aurait fait des avances à la gérante blanche d’une boutique, Carolyn Bryant, âgée de vingt en un ans. Son mari, Ray Bryant, et le demi-frère de celui-ci, John William « J. W. » Milam menèrent alors une expédition punitive à l’issue de laquelle Till trouve donc la mort, ses meutriers l’ayant jeté dans la rivière Tallahatchie. Les assassins furent acquittés, les jurés admettant leur culpabilité tout en précisant que l’on ne peut condamner des Blancs à la perpétuité ou à la peine capitale parce qu’ils ont tué un Noir. Bryant et Milam avouèrent d’ailleurs leur crime, ce qui leur valut un certain discrédit et les obligea à s’exiler au Texas, mais il ne furent guère plus inquiétés… Ce fait eut un important retentissement et fait partie des événements à l’origine de la lutte pour les droits civiques. Cette triste histoire qui témoigne d’une réalité dans le Sud des États-Unis il n’y a pas si longtemps, Arnaud Floc’h nous la conte dans une bande dessinée à paraître le 1er avril 2015 aux éditions Sarbacane, intitulée Emmett Till – Derniers jours d’une courte vie.