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Brèves / 07.02.2017

David Axelrod, 1933-2017

Originaire de Los Angeles, David Axelrod fait ses débuts dans la musique – après une petite carrière de boxeur – en tant que batteur, producteur et arrangeur à la fin des années 1950. À cette époque, on lui doit en particulier la production de plusieurs albums de Jimmy Witherspoon (“Feelin' the Spirit” et “Baby, Baby, Baby”, notamment), ainsi que pour des musiciens de jazz comme Gerald Wiggins et Paul Horn. C'est cependant quand il signe avec Capitol, en 1963, que sa carrière décolle réellement. Parmi les nombreux artistes du label avec lesquels il collabore, c'est avec Lou Rawls et Cannonball Adderley que le résultat est le plus spectaculaire. Il produit plusieurs des principaux tubes du premier (Love is a hurtin' thing, Your good thing (Is about to end) et Dead end street, dont il est également l'auteur) et permet au second de décrocher son plus grand succès en produisant le classique, écrit par Joe Zawinul, Mercy, mercy, mercy. Il développe par ailleurs, à partir de la fin des années 1960, une carrière personnelle à base d'albums au baroque assumé, exemplaires de son goût des arrangements très élaborés (“Song of Innocence” et “Songs of Experience”, en particulier). Son style de production très sophistiqué passe de mode au tournant des années 1980, mais est remis au goût du jour, à coup de samples bien choisis, par des gens comme De La Soul, DJ Shadow, DJ Premier et Madlib à partir des années 1990, lui permettant même de relancer sa carrière personnelle.

Frédéric Adrian