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Brèves / 24.01.2017

Corey Dennison conquiert l’Académie du jazz

Le palmarès 2016 de l'Académie du Jazz a été dévoilé le 22 janvier au Pan Piper, une nouvelle scène parisienne, devant un parterre de professionnels et spécialistes, musiciens et critiques. Comme l'a remarqué avec satisfaction le président François Lacharme, la plupart des musiciens distingués étaient présents et purent donner un échantillon de leur talent. Ainsi du pianiste Fred Nardin, lauréat du prix Django Reinhardt, de Laurent Courthaliac (prix du disque français), d'Andy Sheppard (prix du musicien européen), du trio composé de Jérôme Etcheberry, Michel Pastre et Louis Mazetier (prix du jazz classique), de Michele Hendricks (prix du jazz vocal) ou encore de René Urtreger associé à Jean-Louis Chautemps (au titre du livre Le roi René).

J'ai gardé pour la fin les prix les plus en phase avec ce site. Concourant pour le prix Soul, trois albums restaient en lice : Anthony Hamilton pour “What I'm Feelin'”, Martha High pour “Singing For The Good Times” et William Bell pour “This Is Where I Live”. C'est ce dernier qui a été retenu in fine. Si William Bell n'avait pu faire le déplacement jusqu'à Paris, il avait envoyé une vidéo très sympa, chantant intégralement The three of me, premier titre de l'album.

 

 

 

Les finalistes de la sélection blues étaient Corey Dennison Band pour l'album éponyme sur Delmark, Fantastic Negrito pour “The Last Days Of Oakland” et Natalia M. King pour “Bluezzin' T'il Dawn”. Et c'est le très abouti premier album du Corey Dennison Band qui a reçu le prix Blues 2016. L'Académie avait bien fait les choses en permettant au lauréat de venir à Paris chercher son trophée. Corey Dennison était accompagné de Gerry Hundt, son guitariste rythmique et harmoniciste.

 


Samuel Hubert, Gerry Hundt, Corey Dennison

 

Bien soutenus par la rythmique de Fred Nardin (Samuel Hubert, b ; Romain Sarron, dm), ils ont littéralement conquis l'assistance avec un set de Chicago blues de haute volée. Maîtrise vocale, feeling, art de la tension-détente, sens de la scène, tout y est. Dès les premières mesures, la salle est en phase et le fait savoir par ses réactions, sa participation. Et si un public réputé difficile a su si bien réagir, on imagine ce que cela donnerait devant un auditoire a priori plus réceptif. Une réflexion qu'on dû se faire quelques patrons de salles et de festivals présents. On espère donc voir bientôt et plus longuement Corey Dennison sur les scènes de l'Hexagone.

Jacques Périn
Photos © Philippe Marchin

 


Philippe Lacharme, Corey Dennison, Gerry Hundt