Blues Autour Du Zinc 2024, le programme
05.12.2023
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C’est Big James Montgomery qui nous a appris la triste nouvelle, qui semble avoir échappé à la plupart des journaux. Né dans le Mississippi, Casey Jones s’était installé à Chicago à la fin des années 1950 et s’était très vite fait une place en tant que batteur et chanteur occasionnel au sein de la scène blues de la ville. Il participe dès le début des années 1960 à des séances studios derrière Earl Hooker, A.C. Reed, McKinley Mitchell et même Muddy Waters (You need love en 1962) et accompagne dans les clubs du Southside et du Westside Otis Rush et Freddy King. Mais c’est son entrée au sein des Icebreakers d’Albert Collins, à la fin des années 1970, qui lui permet d’accéder à la notoriété. Outre sa présence sur les six premiers disques Alligator du Master of the Telecaster (dont le spectaculaire “Showdown!” avec Robert Cray et Johnny Copeland, il le suit en tournée et a la possibilité chaque soir, aux côtés d’A.C. Reed, de chanter quelques titres avant l’entrée sur scène du patron. Cette visibilité accrue lui permet, lorsqu’il quitte le groupe au milieu des années 1980, de se lancer dans une carrière personnelle en tant que chanteur (il avait déjà enregistré un single sous son nom en 1973 pour Ronn). Outre les disques de Collins, il accompagne également en studio à cette époque Eddy Clearwater, Lonnie Brooks, Melvin Taylor, Maurice John Vaughn, Valerie Wellington, A.C. Reed et Johnny Winter. Animateur des dimanches soir du Kingston Mines pendant de nombreuses années, il grave dans les années 1980 et 1990 une série d’albums qui paraissent sur Rooster Blues et sur sa propre marque, Airwax.
Frédéric Adrian
Avec Albert Collins, Châteauneuf-du-Pape, 1980 © Brigitte Charvolin