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Live reports / 04.08.2017

Cahors Blues Festival

Le festival s’ouvre le 11 juillet sur la scène du Village blues avec The Two, duo habitué des lieux. Leur blues acoustique, avec parfois deux belles guitares à résonateur en même temps, peut se durcir via la pédale d’effet utilisée sporadiquement par Thierry Jaccard tandis que Yannick Nanette est toujours aussi charismatique au chant.

 


The Two © Christophe Mourot

 

Un des premiers temps forts du festival se produit juste après eux avec la montée sur scène de l’orchestre de la Stax Music Academy, belle équipe de jeunes musiciens et chanteurs de Memphis. Sous la houlette de leur directeur musical, les jeunes artistes déroulent un répertoire millésimé, principalement basé sur la catalogue Stax (Otis Redding, Carla Thomas, Sam & Dave, Wilson Pickett, Booker T & the MG’s, Mar-Keys) mais aussi plus largement sudiste avec O.V. Wright. Cela peut paraître scolaire, ce qui est normal de la part d’une école de musique, mais ce n’est surtout pas de la copie. Aucun des cinq chanteurs ne singe la voix des artistes originaux, ce sont des voix personnelles qu’on entend et certaines sont très prometteuses. De même, les arrangements des cuivres ont été réécrits. Les chorégraphies sont réalisées dans une joyeuse décontraction qui ne réjouit pas seulement le public mais les jeunes artistes eux-mêmes qui ne cesseront de sourire tout au long du spectacle et même sur le retour aux loges, suscitant des applaudissements nourris sur le chemin.

 


Stax Music Academy © Brigitte Charvolin

 


Stax Music Academy © Brigitte Charvolin

 


Stax Music Academy © Brigitte Charvolin

 


Stax Music Academy © Brigitte Charvolin

 

C’est Kathy Boyé and the DTG Gang, avec Sam “Mister” Tchang à la guitare, Pascal Celma à la basse, Fabien Tournier à la batterie et Daniel Stec aux claviers, qui ouvrent la grande scène. Comme à son habitude, la ferveur et la passion de Kathy son évidentes, transparaissant dans sa voix puissante mais sous contrôle, son regard habité, sa personne tournée vers l’avant. Elle chante debout au micro, passe au piano, puis revient au micro avec son harmonica. Derrière elle, Sam Mister Tchang est frustrant de retenue, il faut lui laisser la place pour qu’il se lâche comme il sait le faire.

 


Kathy Boyé, Mister Tchang © Christophe Mourot

 


Kathy Boyé © Brigitte Charvolin

 

La fébrilité du public est palpable quand Mavis Staples apparaît sur scène, accompagnée de Rick Holmstrom à la guitare, Jeff Turmes à la basse, Stephen Hodges à la batterie, et les choristes Vicki Randle et Donny Gerrard. Ce concert va être une grosse claque et notre ami Hugues Marly vous en parle par ailleurs.

 


Mavis Staples © Brigitte Charvolin

 

C’est Dawn Tyler Watson, avec le Ben Racine Band, qui clôt cette première journée. Forte de sa victoire à l’International Blues Challenge de Memphis en 2017 mais surtout de son talent et de celui de son groupe (Ben Racine, g, vo ; Mat Mousseau et Kaven Jalbert, sax ; Franck Vogler, tp ; Vinz Poletvillard, kbd ; François Dubé, b ; Nicky Estor, dm), Dawn envoie un show puissant, entraînant, avec de belles compositions originales comme The snap back couple, qu’elle chante en duo avec Ben Racine, Rotten blues avec de beaux solos de saxophones, trompette et claviers, Smoked meat sur lequel elle fait chanter le public, et aussi des reprises comme celle de Ray Charles où elle imite le son d’une trompette dans son micro pour provoquer le véritable trompettiste dans un aimable duel. Elle élargit le champ en reprenant aussi une chanson d’Adele. Sa forte présence scénique est magnifiée par le Ben Racine Band, talentueux, puissant, carré, tout en restant décontracté. Une première journée emballante !

 


Ben Racine, Dawn Tyler Watson © Brigitte Charvolin

 


Dawn Tyler Watson © Brigitte Charvolin

 


Franck Vogler, Dawn Tyler Watson © Brigitte Charvolin

 

Le mercredi, les festivités commencent par le concert de clôture de la Master Class animée par Bernard Sellam. L’enthousiasme mêlé de stress des élèves fait plaisir à voir, d’autant que le résultat musical est de bon niveau. Une bonne année blues comporte au moins un concert d’Awek et c’est ce qui suit. On ne se lasse pas des guitares millésimées, des harmonicas étincelants – formidable sur Little Walter’s blues –, de la basse ronflante, des tambours de guerre, et du répertoire immense, mais sans cesse renouvelé, agrandi, avec ce Ma chérie en français et son climat louisianais, ce Sunshine in my bedroom et son joli riff de guitare, le soutien de l’harmonica, l’insertion du thème de Mission Impossible. Que leur manque-t-il ? Peut-être un peu plus d’exubérance. Le rappel se fait avec She’s tough de Jerry McCain.

 


Stéphane Bertolino, Bernard Sellam © Brigitte Charvolin

 

La soirée sur la grande scène sera grandiose avec d’abord la Music Maker Foundation Revue. C’est la même configuration que celle du concert de novembre 2016 au Mans, autour d’une base composée d'Albert White à la guitare, Lil’ Joe Burton au trombone, Nashid Abdul Khaaliq à la basse et Artie Dean à la batterie. C’est Lil’ Joe Burton qui prend le premier lead, sa tenue blanche le faisant briller pendant son long solo de trombone. Il annonce ensuite Alabama Slim mais c’est en fait au tour de Albert White qui, une fois de plus, joue des standards, Rock me babyHoochie coochie manThrill is gone, certes de façon impeccable mais ça reste frustrant car on sent qu’il en a sous les doigts. Alabama Slim va ensuite en imposer, avec sa haute taille longiligne, sa voix de basse, et son blues terrien, rarement chanté aussi bien. Le premier titre est hookerien, suivi de Baby please don’t go et du très beau Mighty flood comme on peut l’écouter sur le disque de Raphaël Imbert. Du blues, du vrai.

 


Lil' Joe Burton © Brigitte Charvolin

 


Ardie Dean © Brigitte Charvolin

 


Albert White © Brigitte Charvolin

 


Alabama Slim © Brigitte Charvolin

 

Le rythme est plus enlevé avec Robert Lee Coleman, dans un incroyable costume, dont la couleur dominante rouge est renforcée par l’éclairage de scène. Sa musique est funky, sa voix est chevrotante, son jeu de guitare dérape, mais l’alchimie opère et ça passe très bien. La star du show va être Robert Finley. Présent depuis la veille, il s’est volontiers prêté au jeu des selfies et était au premier rang pour le concert de Mavis Staples avec un sourire encore plus grand que le nôtre. Ce soir, il est en grande forme et envoie tout de suite les titres phares de son récent disque, I just want to tell youAge don’t mean a thingLet me be your everything. Chant engagé, guitare présente, look et gestuelle dynamiques, voix “arrache tripes”, punchlines amusantes – « you all have a good face but I like the women a little bit more » –, c’est une bête de scène. Tout le monde revient pour le rappel, dans un joyeux foutoir qui termine ce nouveau temps fort du festival.

 


Robert Lee Coleman © Brigitte Charvolin

 


Robert Finley © Brigitte Charvolin

 


Robert Finley, Robert Lee Coleman, Ardie Dean, Alabama Slim, Lil' Joe Burton © Brigitte Charvolin

 

Il faut être Kenny Neal pour débarquer après ça sans sourciller. Darnell Neal à la basse, Fred Neal et Brandon Adams aux claviers, Bryan Morris à la batterie, autant de briscards qui aident Kenny à dérouler un spectacle rodé, basé sur le répertoire du dernier disque “Bloodline” et aussi de “Let Life Flow”, entrecoupé des séquences classiques, long medley Jimmy Reed, passage à l’harmonica, à la lap steel, le tout porté par sa voix à gros grain et sa guitare clinquante. À noter que Brandon Adams utilise son clavier pour synthétiser une section de cuivres ou de cordes et même un accordéon sur un titre zydeco prolongé en reprise de Jambalaya. Au final, Kenny ne force pas son talent mais la dose qu’il distille suffit à emporter l’adhésion.

 


Kenny Neal © Brigitte Charvolin

 


Kenny Neal, Darnell Neal © Brigitte Charvolin

 


Kenny Neal © Brigitte Charvolin

 

Le troisième jour du festival est consacré à la demi-finale du Mississippi Blues Trail Challenge et au Blues dans la Rue. Le challenge, organisé par Francis Rateau, rassemble huit groupes et artistes, chacun ayant vingt-cinq minutes pour convaincre un jury international. Daddy MT and the Matches ouvrent le concours sans se poser de questions et leur Chicago blues inspiré, entre autres, de Magic Slim et Buddy Guy, fait rapidement mouche. Grosse rythmique, guitare ultra bluesy, chant placé et puissant, tension détente, tout y est.

Le duo Do The Dirt les suit et convainc moins, malgré un répertoire original et un niveau musical élevé. Peut-être est-ce dû aux changements de guitares de Nicolas Moulin et de son positionnement assis, près du batteur Guillaume Arbonville, loin du bord de la scène ? Toujours est-il que cet effet distant ne sera pas dissipé et c’est dommage car leur musique post downhome peut être très prenante.

 


Daddy MT and the Matches © Christophe Mourot

 


Do The Dirt © Christophe Mourot

 

Louis Mezzasoma se produit en solo et est justement en bord de scène avec tout son matériel d’homme-orchestre. Il a ce plus dans le regard, la force musicale de son folk blues, le look, et le contact avec le public – ses remerciements agréables en fin de prestation sont à noter –, qui lui vaut un succès mérité.

On passe à l’électrique avec le Flo Bauer Blues Project, le jeune leader Flo étant accompagné des fidèles Benoit Seyller à la basse et Pierrot Bauer à la batterie. Pétri de talent musical et vocal, Flo s’appuie sur le répertoire de son disque éponyme et, comme attendu, frappe fort avec le titre en français Un soir de blues.

 


Louis Mezzasoma © Christophe Mourot

 


Flo Bauer Blues Project © Christophe Mourot

 

Vicious Steel non plus ne se pose pas de question et Cyril Maguy semble encore plus survolté que d’habitude, faisant passer changements de guitare et réglages d’ampli comme autant de lettres à la poste, soutenu par l’impeccable Antoine Delavaud à la batterie. Les fans connaissent leur répertoire post downhome – une tendance à la mode – mais les deux compères trouvent le moyen d’y ajouter de nouvelles chansons, Cyril nous racontant par la suite qu’il n’avait jamais autant composé que depuis la naissance de son premier enfant.

King Biscuit prend du temps pour se mettre en place, perturbé par des problèmes de son, et semblera ne pas bien s’en remettre. La formule est originale avec Sylvain Choinier au chant et à la guitare, Frédéric Jouhannet à la guitare et aux percussions et un batteur additionnel, mais ne libère pas pleinement.

 


Vicious Steel © Christophe Mourot

 


King Biscuit © Christophe Mourot

 

C’est un peu pareil avec Cory Seznec, accompagné de David Chalumeau à l’harmonica et Renaud Ollivier aux percussions. On attend puissance et précision mais le trio reste en retrait, malgré les fulgurances de l’harmonica, le répertoire original américano-africain et la qualité du chant.

Pas d’hésitation pour Rumble2Jungle qui envoie tout dès la première seconde. Emmenés par une radieuse Kissia San, Eddy Leclerc (g), Sébastien Richelieu (b) et Paul Héroux (dm) emportent tout sur leur passage, grâce à un son énorme, un répertoire maîtrisé, et un entrain contagieux. Du rock funky pas forcément blues mais qu’est-ce que c’est bon ! Après délibération le jury envoie Daddy MT and the Matches, Flo Bauer Blues Project, Vicious Steel et Rumble2Jungle vers la finale qui aura lieu le lendemain soir sur la grande scène. Mais pour le moment, il s’agit d’aller déambuler dans les rues de Cahors pour retrouver Les Pathfinders, Louis Mezzasoma, Do The Dirt, Flo Bauer Blues Project, The Fabulous Trio, King Biscuit, Brian Harpwood Trio et Vicious Steel, ces derniers ayant le plaisir d’accueillir Johnny Gallagher et Sofaï. Des groupes déjà vus donc et d’autres qu’on va revoir.

 


Cory Seznec, David Chalumeau, Renaud Ollivier © Christophe Mourot

 


Kissia San (Rumble2Jungle) © Christophe Mourot

 

Le jeudi 14 juillet est lancé par Cotton Belly’s qui met le public dans sa poche en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Identité forte, joie de jouer, gentillesse évidente, capacité à entraîner le public, science des changements de rythme en cours de morceau, ce groupe a tout pour plaire et il le fait bien. Yann Malek est par-dessous tout ça un chanteur exceptionnel et quand il se lance dans un de ses solos d’harmonica aux notes saccadées, c’est un tourbillon qui s’empare des spectateurs. Jérôme Perrault le seconde très bien à la guitare, tandis que Christophe Étienne et Aurélie Simenel pompent un rythme impeccable. Plaisir pour le fan que je suis, ils terminent par le merveilleux Greatness qui résume tout ce qui vient d’être dit.

Ils sont suivis du Fabulous Trio, en provenance de Bretagne et de Nantes pour un set de rockabilly et rock and roll avec passages country boogie. Reprises de Don Woody, Hank Williams, Chuck Berry, Johnny Otis, encadrent des compositions originales dans le ton. Le chant gagnerait à être mis plus en avant dans le réglage sonore.

 


Cotton Belly's © Christophe Mourot

 


Fabulous Trio © Christophe Mourot

 

La grande scène ouvre avec la finale du Mississippi Blues Trail Challenge. Daddy MT and the Matches et Vicious Steel sont aussi bons que la veille, plus que ça même grâce au meilleur son de cette scène. Flo Bauer a modifié son répertoire avec un instrumental et une reprise d’Angie un peu longue et Rumble2Jungle semble n’avoir aucune limite. C’est très bien d’offrir la grande scène à ces groupes qui n’ont rien à envier à beaucoup de leurs homologues étrangers.

Résultats finaux : le prix Cahors Blues Festival, le prix Billy Bob's Disney Village et le prix Benicàssim sont attribués à Rumble2Jungle. Flo Bauer Blues Project remporte les prix European Blues Cruise et Toulouse Blues Society. Les prix France Blues et Cahors Villa Malbec sont pour Daddy MT and the Matches et Vicious Steel gagne le prix All That Jazz.

 


Daddy MT © Christophe Mourot

 


Kissia San (Rumble2Jungle) © Christophe Mourot

 

La deuxième partie de soirée est dévolue à Johnny Gallagher. L’homme a un look truculent, est efficace au chant, précis et véloce à la guitare, son groupe est carré, mais pourquoi jouer avec un son aussi fort ? Après quelques notes de la Marseillaise en ouverture il part pleins gaz, ralenti à peine le rythme sur un titre reggae, et accélère sur une reprise de Sick and tired de Tommy Ridgley, avant de se reposer, un peu, sur un soi-disant slow blues. La chanteuse française Sofaï apporte une diversion bienvenue, même sur des standards comme Rock me baby et Sweet home Chicago. L’autre invité sera Bernie Marsden, ex-guitariste de Whitesnake mais je serai déjà parti.

 


Johnny Gallagher © Christophe Mourot

 


Sofaï, Johnny Gallagher © Christophe Mourot

 

Le dernier jour, samedi 15 juillet, ce sont les Pathfinders qui mettent d’entrée le feu sur la scène du village. LilOu Hornecker au chant, Max Genouel à la guitare et à la deuxième voix, Hugo Deviers à la batterie et Igor Pichon à la basse, ont ce qu’il faut pour briller. Un répertoire renouvelé, de belles compositions, des rythmes variés, un look avenant, la guitare de Max Genouel, dont on se demande si elle a des limites, la voix “larger than life” de LilOu, mettent le public en mouvement du début à la fin de leur concert.

Tout le monde est bien chaud pour accueillir John Németh et ses gars, Anthony Stelmaszack à la guitare, Antoine Escalier à la basse et Fabrice Bessouat à la batterie. Vêtu d’une incroyable combinaison de travail bariolée, chapeau et lunettes noires, derrière lesquelles on devine un regard pétillant, assorti au sourire qui revient régulièrement sur ses lèvres, John entame un show comme on en voit peu, au répertoire original, basé sur ses derniers disques, “Fealin’ Freaky” et “Memphis Grease”. Il n’a pas besoin de reprendre de standards, il écrit les siens ! My baby’s goneSooner or laterIf it ain’t brokeS.T.O.N.E.D.You really do want that woman, ça défile, superbement chanté, enluminé de solos d’harmonica, diatonique et chromatique, et des superbes parties de guitare d’Anthony Stelmaszack, plus impressionnant et cool que jamais. Pour introduire Elbows on the wheel, John explique qu’il a appris à jouer de l’harmonica tout seul, au volant des camions qu’il conduisait mais « personne n’a été blessé ». Boogie et funk sont les ingrédients de base, saupoudré de rock and roll, et le pied de la scène est envahi par les danseurs. En fin de set, John montre son savoir-vivre en invitant la chanteuse canadienne Angel Forrest et Max Genouel à le rejoindre sur scène, retenant même ce dernier jusqu’à la fin. Un nouveau grand moment du festival.

 


Max Genouel, LilOu Hornecker (Pathfinders)  © Christophe Mourot

 


Anthony Stelmaszack, John Németh © Christophe Mourot

 

On retrouve Angel Forrest en ouverture de la grande scène et, au risque de passer pour un dangereux puriste, comme Soul Bag est réputé les fabriquer, je n’ai pas accroché à son rock bluesy tonitruant : trois guitaristes tout de même, dont son mari Denis Coulombe en acoustique, et en kilt noir, et aussi Ricky Paquette et Jean-Sébastien Chouinard en électrique. Comme pour Johnny Gallagher, le son est monté de plusieurs crans, gênant pour entrer dans le répertoire d’Angel qui va d’une reprise surpuissante de Walking blues, à Me and Bobby McGee et même Hallelujah, en passant par House of the rising sun. John Németh introduit un peu de douceur en étant invité sur un titre.

 


Angel Forrest © Christophe Mourot

 

S’il s’agit de savoir comment allier gros son et feeling, modernité et tradition, il faut s’adresser à Mr. Sipp. Le Mississippi Blues Child va causer le dernier choc du festival en attaquant bille en tête sur Going down. Oubliez les cuivres et les claviers du disque “Knock A Hole In It”, c’est “power trio” et rien d’autre, avec Jeff Flanagan à la basse et Akeem Frieson à la batterie. Mr. Sipp est tellement doué à la guitare, sans jamais trop en faire cependant, qu’il n’y a pas de véritable manque. À lui tout seul il assure toutes les parties musicales d’un orchestre complet, et se retrouve en situation de dérouler son répertoire et reprendre des titres comme Thrill is goneI found a love ou A change is gonna come sans que ça choque, d’autant qu’il chante remarquablement. C’est puissant mais la notion de tension-détente n’est pas oubliée, sur scène comme dans la foule avec un long solo au milieu du public.

 


Mr. Sipp © Christophe Mourot

 


Akeem Frieson © Christophe Mourot

 


Jeff Flanagan © Christophe Mourot

 

Il clôt le concert avec Little wing en hommage à Jimi Hendrix. Une très belle conclusion pour une édition du festival qui restera dans les annales.

Christophe Mourot

cahorsbluesfestival.com

 


Robert Finley © Brigitte Charvolin