7 mai 2019.

Veille de jour férié et soir de match, généralement c’est quitte ou double. On aurait aimé voir un New Morning rempli comme un métro aux heures de pointe pour applaudir ce fougueux quintette, mais c’est une salle un peu clairsemée qui a accueilli nos voisins flamands.

Pourtant, à l’écoute de leurs albums qu’on qualifiera d’ethio-orientés, malgré des ornementations finalement très variés (encore plus dans le nouveau “Futur Flora”), les ingrédients sont bel et bien réunis pour convoquer ce public nombreux. Celui-là même qui communie devant les frasques de jazz volage à géométrie variable des Shabaka Hutchins, Kokoroko et autres Sons Of Kemet. 

Des grooves multiples, hybrides. Des vibrations arrivées des quatre coins de la planète, signe d’ouverture et de connaissances musicales plurielles de ces artisans du bon goût. Des envolées de solistes aux frontières du mystique et d’une forme de psychédélisme ainsi qu’une ingénieuse rythmique basse-batterie, passant sans encombre et avec un naturel sidérant, du fougueux au funky, du planant au plantureux. 

C’est donc cette jouissante montée en puissance, exécutée en deux sets d’une heure chacun, qui nous pousse à vous inviter à ne pas louper cette drôle de Fleur Noire, au moment de sa prochaine éclosion en terre hexagonale.

Texte et photos : Julien D.

Line up : Nathan Daems (flûte, saxophone), Jon Birdsong (cornet), Wouter Haest (claviers), Filip Vandebril (basse), Simon Segers (batterie).