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Brèves / 05.01.2017

BARRELHOUSE CHUCK, 1958-2016

Pianiste de blues traditionnel, Charles Goering incarnait véritablement le style classique des grands maîtres de Chicago et était considéré comme le fils spirituel d’Erwin Helfer, lui-même formé auprès des Sunnyland Slim, Little Brother Montgomery et autres Blind John Davis. Originaire de Columbus, Ohio, puis établi en Floride, Barrelhouse Chuck se convertit au blues de Muddy Waters et particulièrement au jeu fondamental de Pinetop Perkins. Il lui fallait donc s’établir à Chicago. De par ses apprentissages in situ, il perfectionna sa pratique au point de proposer un clavier culturel et adapté à la personnalité accompagnée, soit en disque (Kim Wilson, Mud Morganfield, la bande-son du film Cadillac Records…), soit sur scène : il était programmé à toutes les éditions du festival de blues de Chicago.

 


Barrelhouse Chuck, Erwin Helfer. Chicago, 2013 © André Hobus

 


Bob Corritore, Barrelhouse Chuck. Chicago, 2013 © André Hobus

 

Barrelhouse Chuck a enregistré la majorité de ses CD sur deux labels : The Sirens (de Steven B. Dolins), qu’il considérait comme sa maison-mère et ses propres productions-souvenirs (“25 Years of Chicago Blues Piano”, plusieurs volumes) sur Viola. Il laisse des centaines (!) d’heures inédites dans ses archives. Grâce aux bluesmen qui constituaient le who’s who de la Windy City (il enregistra peu en solo), ses albums sont tous des hommages au style historique de la ville, qu’il transmettait avec talent et passion. Qui pourra prétendre à sa relève ? Un concert en son hommage aura lieu lundi prochain, 9 janvier, au club Space d'Evanston, Illinois. La copieuse liste des artistes attendus parle d'elle-même.
André Hobus

 

 


Barrelhouse Chuck, Chicago, 2012 © Brigitte Charvolin