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Chroniques / 04.08.2019

Bar-Kays, The Definitive Collection

« Quiconque vit à Memphis sait qui sont les Bar-Kays ! » Dans le formidable livret accompagnant cette “Definitive Collection”, le chanteur Larry Dodson nous rappelle la place qu’occupe cette institution dans le paysage musical de cette ville centrale de l’histoire du blues et de la soul.

En parcourant les quarante-six titres que contient ce triple CD, on prend conscience du parcours impressionnant du bassiste James Alexander, seul survivant de la première mouture du groupe, celle qui, un soir de décembre 1967, périssait dans un accident d’avion avec leur patron Otis Redding. Remodelé plusieurs fois avec notamment l’arrivée du charismatique et sexy Dodson, pièce maîtresse dans l’évolution musicale de ces jeunes apprentis soulmen reconvertis album après album en chantres du black rock, clones du p-funk, stars du boogie et enfin précurseurs de l’electro funk. Soul Finger, Son of Shaft, Holy ghost, Too hot to stop, Move your boogie body… Rares sont ceux, qui comme The Bar-Kays, ont su surfer sur les vagues successives avec autant de brio et de hits.

Le label Robinsongs, qui édite ce coffret, a remonté le fil du temps et dressé une frise chronologique plutôt fidèle aux multiples mutations de son et de style. L’accent est mis sur les albums sortis chez Mercury entre 1976 et 1989, c’est à dire de l’album “Too Hot To Stop” à “Animal”, période la plus couronnée de succès. Pourtant, on peut déplorer l’absence de titres issus des fabuleux albums “Do You See What I See” (1972) et “Coldblooded” (1974), tous deux sortis chez Stax. On notera aussi la présence d’un seul titre de l’album “Black Rock” (1971) (Six o’clock news report). Pour dresser un portrait plus exact, il aurait été de bon ton de mettre en lumière cette période mais c’est bien là le seul point litigieux. Essentiel !

Belkacem Meziane

Note : ★★★★
Label : Robinsongs
Sortie : 8 mars 2019

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