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Brèves / 01.07.2015

Appelez-le Marcus Ier

Nous y reviendrons bien sûr dans notre compte-rendu à l’issue du festival, mais Marcus Miller a une nouvelle fois embrasé Jazz à Vienne. Une prouesse d’autant plus notable qu’il était le seul au programme de la soirée, et qu’il lui a donc fallu occuper la scène de 20 h 30 à minuit. En deux sets très différents, le premier avec l’orchestre national de Lyon et le second avec son groupe habituel après trente minutes de pause, il a relevé le défi avec brio. Très sympa et s’exprimant dans un français très correct, il installe une relation privilégiée avec l’audience qui lui rend bien. Les grands moments du premier set furent Preacher’s kid avec Miller très touchant à la clarinette basse, et I still believe I hear – inspiré par Je crois entendre encore, tiré de l’opéra Les pêcheurs de perles de Georges Bizet –, avec un sublime duo basse/violoncelle. En deuxième partie, Jekyll & Hyde et Gorée – en préambule duquel Miller rend hommage aux victimes des récents attentats djihadistes – confinent à la transe et démontrent sa capacité à imprimer un groove incroyable à tout ce qu’il fait, un maelström dans lequel il entraîne ses accompagnateurs par ailleurs excellents. Cela ne fait plus de doute, Marcus Miller est un musicien essentiel de notre époque.