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Brèves / 22.09.2016

Amy van Singel, 1949-2016

Nous apprenons le décès d’Amy van Singel survenu le 19 septembre 2016. Elle avait soixante-six ans, et les causes de sa disparition – dans son sommeil selon les sources – semblent inexplicables. Née en 1949 à Chicago, Amelia « Amy » van Singel rencontre à l’université Jim O’Neal, qu’elle épouse en 1970. L’année précédente, van Singel, O’Neal, le futur auteur Paul Garon (on lui doit notamment des biographies de Memphis Minnie et Peetie Wheatstraw) et quelques autres passionnés s’étaient retrouvés dans l’appartement d’un certain Bruce Iglauer. Ils s’intéressent au blues via la lecture de revues européennes dont Blues Unlimited et décident alors de combler un manque : créer le premier magazine de blues aux États-Unis. Grâce aussi à l’aide de Bob Koester (Delmark), c’est chose faite en 1970 avec le lancement de Living Blues, une revue qui reste une référence de nos jours et dont van Singel et O’Neal seront les rédacteurs en chef durant dix-sept ans. En 1983, Living Blues est cédé au Center for the Study of Southern Culture de l’université du Mississippi, et quatre ans plus tard, les deux fondateurs divorcent et s’éloignent alors de Living Blues, mais Amy van Singel demeure active dans le domaine du blues sans couper les ponts avec son ex-mari. D’ailleurs, en 2002, elle a publié avec Jim O’Neal un remarquable recueil d’entretiens réalisés entre 1970 et 1987 quand ils œuvraient pour la célèbre revue, The Voice of the Blues : Classic Interviews from Living Blues Magazine, un livre introduit au Blues Hall of Fame en 2012. Ces dernières années, installée à Anchorage en Alaska, Amy van Singel animait l’émission de radio Ninth Alley Blues sur KNBA, sous le nom d’Atomic Mama… Cette disparition brutale qui concerne une pionnière de la presse blues dans le monde nous touche tout particulièrement.