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Chroniques / 05.12.2019

Veronika Jackson, The Woman I Am

Veronika Jackson reprend Elizabeth Cotten, Nina Simone, Woodie Guthrie, Odetta, Precious Bryant. Une chanson comme Harriet Tubman’s ballad nous ramène aux premiers réseaux organisés contre l’esclavage (l’Underground Railroad) et à une période antérieure à la guerre de Sécession, démontrant l’intérêt de Jackson pour l’histoire afro-américaine. Mais ses textes à elles (The clouds are passing, Going to the water, Good hearted woman, The woman I am), qui exaltent souvent la liberté et l’espoir, sont dans la lignée de ceux de ses illustres devanciers.

Originaire de Floride et fixée en Géorgie, c’est une guitariste émérite dans le style du Piedmont blues, mais aussi et surtout une superbe chanteuse dont la voix délicate mais impliquée véhicule une véritable émotion (certaines intonations rappellent effectivement Precious Bryant). De temps à autre, l’harmonica de David Soleil (The clouds are passing, The woman I am, Go down sunshine) et le violon de Maria Feeney (Good hearted woman) viennent souligner ce très beau folk blues parfois churchy (Morning train, I go to the rock).

Daniel Léon

Note : ★★★★
Label : Autopublié
Sortie : 16 mars 2019

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