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Live reports / 13.05.2013

Valerie June

Ce fut seule au banjo, planquée derrière une forêt de longues dreadlocks, que Valerie June entama son set en clôture de la soirée PIAS (chez qui vient de paraître son nouvel album). Trois-quarts d'heure plus tard, la Flèche d'Or n'avait toujours pas eu le droit à un sourire, tout juste quelques mots. On apprit par la suite qu'une journée difficile avait capturé sa bonne humeur. Mais pas son magnétisme. Car ce que l'on retient avant tout de cette prestation un brin étrange, c'est bien la façon dont la chanteuse-guitariste, ensuite rejointe par une choriste puis un quartet incisif, a subjugué son auditoire avec une simplicité désarmante. Pas l'ombre d'une fioriture d'entertainment, donc, mais un dévouement passionné envers chacune des chansons abordées. Des cordes pincées avec vigueur et feeling, des mots forts et surtout cette voie acidulée qui tord les syllabes et votre âme avec. Que joue-t-elle au fait ? Elle appelle ça de l'“organic moonshine roots music”, soit sa propre manière de faire fleurir l'héritage de son Tennessee natal et du Sud alentour. Country, blues, folk, gospel, bluegrass et leurs mille et une saveurs s'y mêlent avec bonheur. On vous reparle plus longuement d'elle et de son nouvel album dès notre prochain numéro.

Nicolas Teurnier

Photos © Fouadoulicious