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Live reports / 25.03.2016

The James Hunter Six

C’est Gaëlle Buswel, en duo acoustique avec son guitariste Michaal Benjelloun, qui ouvre la soirée. La consistance de son répertoire et la qualité de son chant sont inchangées par rapport à la formule électrique en quatuor, Michaal envoie de beaux solos à la guitare acoustique, classique ou avec résonateur, la présence scénique de Gaëlle est certaine, l’univers est rock et country, c’est une très bonne façon de s’échauffer avant l’arrivée de la vedette.

 

James Hunter est non seulement un excellent chanteur et guitariste, c’est aussi quelqu’un qui sait mettre le public dans sa poche en un instant. En ce jour de “crunch” France-Angleterre du tournoi des Six Nations, il nous demande de bien vouloir excuser le comportement des Britanniques se promenant dans les rues de Paris enveloppés dans des drapeaux Union Jack. Il explique que c’est dur pour lui aussi puisqu’il doit vivre avec eux tous les jours. Cet humour restera présent tout long du set avec des commentaires sur les chansons à interpréter, une façon amusante de faire la promotion de son nouveau CD et bien d’autres choses encore.

 


Andrew Kingslow, James Hunter, Jason Wilson

 


James Hunter, Lee Baudau, Damian Hand

 

Côté musique, c’est le plaisir assuré pour qui aime ses disques. Rhythm and blues chaloupé, avec une grosse dose de soul, de jazz, de calypso, batterie au jeu complexe (Jonathan Lee), duo de saxes (Lee Baudau et Damian Hand) avec ses fameux riffs brefs en rythmique et ses solos vigoureux, claviers bien soul (Andrew Kingslow) et contrebasse efficace (Jason Wilson). James chante de sa voix éraillée, à la fois profonde et virevoltante quand il se lance dans des variations sur ses anciens titres (Carina). She’s got a way, Chicken switch, Carina, (Baby) Hold on, No smoke without fire, Let the monkey ride, Kick it around, si le nouvel album est mis en évidence, les disques précédents ne sont pas oubliés, et on peut encore une fois constater la cohérence du répertoire de James.

 

 

 

On peut cependant être frustré par l’interprétation très fidèle aux disques, et donc des morceaux souvent courts, qui paraissent parfois terminés abruptement. Quelques titres seulement, dont celui du rappel, auront un traitement spécial, avec plus de solos, des interactions avec le public, l’impression, enfin, de sortir du cadre. C’est une remarque de fan qui en veut toujours plus mais, tel quel, le concert est de haut niveau, avec un excellent son, et, si on est rentré fatigué et stressé dans la salle, on en est ressorti apaisé.

Christophe Mourot
Photos © Wilfried Antoine Desveaux
wad-photographie.com