;
Chroniques / 17.03.2023

The Cash Box Kings, Oscar’s Motel

Pour ce premier album post-covid, le groupe s’est voulu festif et propose un répertoire célébrant la vie. Dès les premières mesures, Kenny Smith (batterie) imprime son shuffle signature, aussi reconnaissable que l’aurait été Fred Below (Oscar’s motel). Sur le deuxième titre, Down on the South Side, Billy Flynn (guitare) se la joue mid tempo à la Albert King cuivré Stax. Humoristique, la dispute conjugale entre Oscar Wilson et ­Deitra Farr qui ne peuvent que s’adorer (I can’t stand you). 

Chaque morceau propose une thématique spécifique, conviant la soul (John Németh au chant sur I want what Chaz has), un worksong gospélisant (Nobody called it the blues) et aussi un pastiche de Chuck Berry et ses rennes de Noël (Ride Santa ride). Sans prétention sinon celle d’offrir un répertoire aux textes contemporains, mais interprétés dans l’esprit des Jimmy Rogers, des Aces et des classiques qui ont fait la gloire du Chicago blues des années 1950-60. Aujourd’hui, c’est Queen Lee ­Kanehira, fine pianiste japonaise qui tient les claviers cultivés. 

Enfin, saluons le tandem Joe Nosek-Oscar Wilson, l’un à l’harmonica sinueux, façon Sonny Boy Williamson II sur Pontiac blues, littlewalterien ailleurs, l’autre tout en voix naturellement Muddy-Mississippi. Preuve qu’il est possible de rafraîchir et d’actualiser le Chicago blues traditionnel en y évoquant Facebook, des figures pittoresques de quartier, ces barbecues dominicaux dont l’album vous en communique le fumet.

André Hobus

Note : ★★★★★ (Le Pied)
Label : Alligator
Sortie : 17 mars 2023

Alligator RecordsAndré Hobusnew albumreviewThe Cash Box Kings