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Chroniques / 03.08.2019

Steve Lacy, Apollo XXI

Rares sont ceux qui peuvent se targuer d’avoir accompli autant à seulement 21 ans. Non content d’apporter ses talents de bassiste, guitariste et compositeur au groupe The Internet, qu’il a rejoint dès leur troisième album “Ego Death”, le Californien Steve Lacy dispose aussi d’un CV de producteur qui laisse rêveur (Kendrick Lamar, Kali Uchis, Solange). Sans oublier un excellent EP entièrement réalisé avec son smartphone !

Àl’aune de ses exploits passés, ce premier long format déçoit. Son esthétique artisanale et lo-fi, son atmosphère solaire et relax so L.A. et sa façon de mêler funk rock hérité de Prince, Shuggie Otis ou Van Hunt et indie pop dilettante à la Mac DeMarco, sont devenus monnaie courante en 2019, à tel point que cette description pourrait tout aussi bien s’appliquer à un EP d’Omar Apollo.

Reste des textes foncièrement personnels, tour à tour touchants et explicites, qui abordent sa bisexualité et ses conséquences sur son entourage, à l’instar d’un Like me long de neuf minutes. Un brin uniforme et sans coups d’éclats, “Apollo XXI” n’est pas à la hauteur du pédigrée de ce Raphael Saadiq des années 2010.

Mathieu Presseq

Note : ★★★
Label : 3qtr
Sortie : 24 mai 2019

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