;
Hommages / 03.09.2018

Stan Lewis (1927-2018)

Au-delà des musiciens et des chanteurs, l’histoire de la musique ne serait pas la même sans les “record men”. Distributeurs, producteurs, patrons de labels, éditeurs, tous ont contribué à la mise en forme et à la diffusion des œuvres des artistes. 

Parmi l’élite de ce métier souvent décrié des amateurs figurait Stan Lewis, décédé le 15 juillet dernier à l’âge de 91 ans et fondateur, depuis Shreveport en Louisiane, d’un empire comprenant six magasins physiques, sous le nom de Stan's RecordShop, un service de vente par correspondance, une entreprise de distribution (qui, au sommet de sa carrière, s’occupait de plus de six cent labels) et différents labels parmi lesquels Jewel, Ronn et Paula. 

Parmi les artistes qui ont enregistré pour lui figurent, entre autres, Fontella Bass, Buster Benton, les Blind Boys of Alabama, les Blind Boys of Mississippi, Charles Brown, les Carter Brothers, Bobby Charles, Clarence Fountain, le révérend C.L. Franklin, Frank Frost, Lowell Fulson, Peppermint Harris, John Lee Hooker, Lightnin' Hopkins, Pigmeat Markham, Jerry McCain, Toussaint McCall, Memphis Slim, le révérend Willie Morganfield, Dorothy Norwood, Bobby Patterson, Bobby Rush, les Soul Stirrers, Little Johnny Taylor, Ted Taylor, les Traveling Echoes, Big Joe Turner, Ike & Tina Turner, les Violinaires et Young-Holt Unlimited, et aucun genre, du blues à la country en passant par la pop et le jazz ne semble lui avoir échappé. Auteur et producteur d’une partie des disques parus sur ses labels, il avait travaillé pour Checker avant de créer Jewel au milieu des années 1960, produisant notamment le Reconsider babyde Lowell Fulson et l’irrésistibleSusie-Qde Dale Hawkins (dont il était crédité comme coauteur, malgré les dénégations de Hawkins). 
Frédéric Adrian

 


©
DR