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Brèves / 24.11.2021

Soul Kids, un film sur la Stax Music Academy

C’est à un jeune réalisateur français, Hugo Sobelman, que l’on doit Soul Kids, documentaire d’une heure et quart qui sort dans une quarantaine de salles de l’hexagone ce mercredi. Il s’agit du premier film consacré à la partie la plus vivante et réjouissante du Stax des années 2000 à nos jours, l’école de formation musicale fondée il y a vingt ans au 926 E. McLemore Avenue à Memphis, à côté des anciens locaux du fameux label de Carla Thomas, Otis Redding, Isaac Hayes & co. 

Si les studios ont été transformés en musée, par ailleurs fort recommandable, c’est à la Stax Music Academy que se transmet aujourd’hui aux jeunes Afro-Américains la musique créée ici autrefois, entre la fin des années 1950 et le milieu des années 1970. Hugo Sobelman a découvert les lieux en 2016 à l’occasion d’un voyage à travers les États-Unis, entre Chicago et La Nouvelle-Orléans en passant, donc, par Memphis et en particulier par Soulsville, une zone toujours marquée par les tensions raciales mais où l’Académie constitue un îlot de concorde, une « safe zone », un endroit où « la musique est appréhendée comme un vecteur positif et sociétal, une source d’inspiration pour une communauté, et un endroit d’exemplarité », selon les mots d’Hugo Sobelman.

De retour sur place lors d’un second voyage, le jeune réalisateur a complété les images tournées lors de son trip originel, épaulé cette fois d’un chef opérateur et d’un ingénieur du son. Le résultat, rehaussé d’images d’archives et inspiré de clips comme Black america again de Common avec Stevie Wonder paru en 2016, c’est Soul Kids, un « film choral » qui, selon son auteur, vise à montrer « la musique qui pense et qui panse ». Filmé à hauteur d’adolescents, à hauteur de quelques-uns des dizaines d’étudiants qui passent par les rangs de l’Académie chaque année et qui travaillent ensuite comme enseignants ou musiciens, ce documentaire est plutôt bien reçu par la critique. On vous en reparle prochainement.