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Brèves / 23.12.2004

Son Seals est mort

C’est avec tristesse que nous apprenons le décès de Son Seals, survenu le 20 décembre, conséquence de son diabète.
Frank « Son » Seals était né le 14 août 1942 à Osceola, Arkansas. Il commenca à jouer de la batterie avant d’opter pour la guitare à l’âge de 18 ans. Arrivé à Chicago en 1971, il s’intégra à la scène blues en jammant avec Hound Dog Taylor, Junior Wells et Buddy Guy.
Il attira vite l’attention de Bruce Iglauer et « The Son Seals Blues Band » (1973) fut le troisième album à paraître sur Alligator. Le disque eut un retentissement mérité : les amateurs découvrirent un bluesman au chant passionné et au jeu de guitare incandescente, assez proche dans l’intensité d’un Albert King.
Les albums suivants, « Midnight Son » (1976) et « Live And Burning » (1978) ne décevront pas. Entre temps, Son Seals avait entamé une carrière internationale. Il se produisit pour la première fois à Paris le 5 octobre 1977, en première partie de B.B. King, faisant preuve d’un réel charisme
C’est au cours d’une tournée européenne qu’un grave accident de train survenu en Scandinavie décima son orchestre et choqua profondément Son Seals.
Après « Chicago Fire » (1980) et « Bad Axe » (1984), toujours sur Alligator, la carrière de Son Seals marque le pas. Il se brouille avec Bruce Iglauer mais le retouvera en 1991 pour « Living In The Danger Zone ». « Nothing But The Truth » (1994) et un « Live » (1996) suivront.
La vie de Son Seals va être encore marquée par de terribles événements. En 1997, il est blessé au visage par une balle tirée par son épouse, suite à une discute. Une longue convalescence suivra. Il souffrait aussi depuis longtemps du diabète qui entraîna l’amputation d’une jambe en 1999.
Malgré tout, Son Seals continuait à se produire sur scène pour gagner sa vie. Ses dernières prestations eurent lieu en octobre 2004.
Cette tragique disparition va priver le Chicago blues d’un de ses plus authentiques et attachants représentants.