Nous apprenons seulement la mort à 80 ans du guitariste et producteur Roland Janes, survenue le 18 octobre des suites d’une attaque cardiaque. Né le 20 août 1933 à Brookings (Arkansas), il est élevé dans une famille dont plusieurs membres sont musiciens dont son père, des frères, des cousins… Il apprend d’abord la mandoline, passe à la guitare et joue de la country avec ses cousins. Après ses obligations militaires effectuées dans la marine durant la guerre de Corée, il s’installe à Memphis, devient musicien de studio et rencontre un autre futur guitariste et producteur renommé, Jack Clement. Ce dernier vient de fonder avec Slim Wallace son label Fernwood, et Janes joue sur les toutes premières faces réalisées par Billy Lee Riley. En 1956, Clement présente Janes à Sam Phillips de Sun Records, qui l’engage comme guitariste maison. Il le restera jusqu’en 1963, intervenant sur de nombreux enregistrements d’un rock ‘n’ roll alors à son apogée, en particulier sur des hits du pianiste Jerry Lee Lewis (Whole lotta shakin' goin' on et High school confidential), mais aussi dans des styles comme le rockabilly et la country, réalisant une session sous son nom en 1959. Janes fonde aussi son propre label Rita Records, et quand le succès de Sun commence à décliner en 1963, il ouvre Sonic Studios, qui fermera en 1974. Janes réapparaît trois ans plus tard chez The Sounds of Memphis Recording tout en se consacrant à l’enseignement de la musique. Activité qu’il abandonne toutefois en 1982 pour retrouver Sam Phillips et Sun, la suite et la fin de sa carrière se déroulant en studio. Roland Janes était entré le mois dernier au Memphis Music Hall of Fame et il devrait bientôt avoir sa Brass Note sur le Walk of Fame de Beale Street.