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Live reports / 22.03.2016

Robyn Bennett & Bang Bang

Après un premier album très réussi paru en 2013, Robyn Bennett se produisait sur la scène du Café de la Danse pour présenter son nouveau disque, attendu début avril. Originaire de Pennsylvanie mais installée en France depuis dix ans, elle a désormais son propre public, très impatient d’entendre les nouvelles chansons, d’autant qu’elle ne s’était pas produite à Paris depuis plus d’un an.

En ouverture, les Akouphènes, un duo féminin, est bien éloigné des musiques que suit Soul Bag, mais leurs chansons ne manquent pas de charme, grâce à une utilisation inventive des boucles – jouées live – et à une combinaison originale de percussions organiques (y compris corporelles) et électroniques.

 


Akouphènes

 

Départ en fanfare pour Bennett, qui déboule sur scène après une brève mais spectaculaire introduction instrumentale de son orchestre (Ben Vanhille (trombone), Max Mastella (guitare), David Pouradier Duteil (batterie), Gino Chantoiseau (contrebasse), Julien Raffin (saxophones)). Visiblement très émue par l’occasion – ses parents sont dans la salle –, elle assure le show dans un style qui évoque par moments celui de Robin McKelle. Les titres du nouveau disque occupent évidemment une bonne partie du show, du single accrocheur The song is you au plus intime Give it time, mais Bennett revisite également quelques titres de l’album précédent comme l’irrésistible Too much. Bien aidée par un orchestre très solide – mention spéciale au contrebassiste Gino Chantoiseau, inconnu de mes services jusqu’ici et auteur de solos fort réussis –, Bennett propose un style qui emprunte largement au R&B des années 1950 sans sombrer dans le revival stérile grâce à un répertoire original et à une forte présence vocale et scénique.

 


Max Mastella, Gino Chantoiseau, Robyn Bennett, David Pouradier Duteil, Ben Vanhille, Julien Raffin

 


Robyn Bennett, Gino Chantoiseau

 

 

En rappel, elle présente la seule reprise de la soirée, un arrangement tout à fait original de Quand on a que l’amour de Jacques Brel, et conclut en beauté une soirée qui confirme qu’elle fait partie des artistes à suivre sur la scène française… Ce qui ne devrait pas être difficile vu son intense programme de tournée !

Frédéric Adrian
Photos © Fouadoulicious