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Chroniques / 21.04.2021

Robohands, Shapes

Avec de grosses effluves de Roy Ayers du temps où il proclamait vivre à Brooklyn, le Britannique Andy Baxter, alias Robohands, ouvre son troisième album pour lequel il s’est encore chargé de tout, ou quasiment. Sérieusement appuyé sur la library music pour la suite, il n’en garde cependant que l’esprit et la force que peuvent avoir les notes pour créer des images, évitant du même coup de jouer à l’élève trop appliqué et resté figé dans les heures de gloires du genre. Les seventies, pour faire court. 

Affranchi d’un quelconque millésime passé ou présent, il produit alors une musique doucement funk, profondément ancrée dans un groove balayé par le jazz, et qui se laisse à l’occasion piquer d’electro ou couvrir d’un voile de synthétiseurs. Ne souffrant d’aucune boursouflure ni de surplus de production en dépit d’un sens du léché particulièrement prononcé, les neuf formes organiques qui sont autant de récits s’emboîtent et s’enchaînent pour n’en faire plus qu’un. 

Franck Cochon

Note : ★★★
Label : Kingunderground
Sortie : 15 janvier 2021

robohands.bandcamp.com/album/shapes

Franck CochonRobohands