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Brèves / 16.08.2011

Remember Sugar Chile Robinson

La période des vacances nous donne l’occasion de revenir sur le parcours d’artistes souvent oubliés à notre époque. D’ailleurs, ladite époque récente met régulièrement en avant des enfants prodiges dans le domaine de la musique. Pourtant, on en connaît au moins un qui a compris, il y a longtemps et avant bien d’autres, comment jouer et chanter le blues. Allez d’abord sur Youtube à cette adresse et regardez la vidéo d’un marmot de 7 ans qui reprend Caldonia avec une assurance et une imagination instrumentale étonnantes. Tiré du film No leave, no love réalisé par Charles Martin en 1946, le clip montre donc Sugar Chile Robinson, marmot surdoué qui a déjà joué avec Lionel Hampton et pour le président Harry Truman. Mais qui est vraiment Robinson et qu’est-il devenu ? Né le 26 décembre 1938 à Detroit (Michigan), il se fait remarquer dès l’âge de 3 ans et commence à tourner comme un adulte vers la moitié des années 1940. Il grave ses premières faces en 1949 pour Capitol, atteignant d’emblée la quatrième place des charts R&B avec Numbers boogie. Côtoyant des monstres sacrés comme Count Basie et Billie Holiday, il semble destiné à une grande carrière. Mais en 1952, après quelques dernières faces toujours pour Capitol, il décide à 13 ans de privilégier ses études et abandonne complètement la musique en 1956 ! Aussi brillant sur les bancs universitaires que derrière un piano, il obtient un doctorat en psychologie en 1960, on ne lui donnera donc pas tort. Dans les années 2000, il a refait des apparitions très ponctuelles, mais il y a bien peu de chances pour que le septuagénaire tente aujourd’hui de relancer sa carrière artistique… Morale de l’histoire : le problème, avec les gosses, c’est que ça sait pas ce que ça veut.