Les mots ne valent rien face à l’horreur. Près de cent trente morts dont plus de quatre-vingt au Bataclan dans le onzième arrondissement, des centaines de blessés, Paris a connu la nuit dernière les pires attentats terroristes de son histoire. La mort en écoutant de la musique, tel fut le terrible sort réservé à plusieurs dizaines de victimes par quelques fous barbares décérébrés. Gary Clark Jr., programmé le 18 novembre au Bataclan, ne s’y produira évidemment pas. Tout comme tous ces artistes et groupes qui ont bien légitimement choisi, en hommage aux victimes de cette tragédie, d’annuler leurs prestations prévues ces prochains jours. Nous continuerons ici de condamner de tels actes, tout comme nous persistons à croire que la musique doit continuer de rassembler. En pensant aux victimes et à leurs proches, nous retournerons donc assister à des concerts qui doivent rester autant de fêtes. Comme celles qui se sont déroulées par le passé au Bataclan, quand des artistes comme Johnny Cash, Maceo Parker, Joe Sample, Taj Mahal, Melvin Taylor, Eddie Shaw, Lonnie Brooks, R. L. Burnside, Freddie King, etc., y passaient pour notre plus grand bonheur.