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Chroniques / 04.02.2021

Otis Redding & His Friend

L’excellent site otisredding.fr montre que le contenu de ce CD correspond à un vinyle espagnol sorti en février dernier. Sous étiquette Magic, il paraît en France en reprenant le visuel d’un EP Vogue des années 1960 qui s’intéressait aussi aux débuts d’Otis Redding. Ces années d’apprentissage, de tâtonnements, d’errements parfois, se retrouvent à travers les six titres gravés pour de petits labels, en Californie puis en Géorgie en compagnie des Pinetoppers de Johnny Jenkins.

Redding a du mal à se défaire de l’influence de Little Richard qu’il plagie avec plus (Fat girl) ou moins (Gamma lama) de bonheur. La différence avec les premières faces Volt/Stax saute aux oreilles, qu’il évoque encore Richard (Hey hey baby, Lucille) ou s’en affranchisse avec la ballade enfin personnelle These arms of mine. En complément, en trouve cinq faces instrumentales de Johnny Jenkins, guitariste à la sonorité aigrelette dont on aurait apprécié le blues lent Bashful guitar s’il n’était gâché par un effet de pleurage. Une sortie à réserver aux fans qui auraient mérité un peu plus d’égards : les titres sont séquencés sans logique ni commentaire.

Jacques Périn

Note : ★★
Label : Magic
Sortie : 2020

Jacques PérinOtis Redding