;
Brèves / 29.06.2012

Obama impose sa réforme sur la santé

Cette information ne concerne pas seulement les musiques qui nous passionnent, mais il s’agit d’une sacrément bonne nouvelle dont il faut grandement se réjouir : la Cour suprême des États-Unis a validé hier jeudi 28 juin 2012 la loi sur la réforme de la santé dans le pays, approuvant ainsi l’un des principaux projets du programme de Barack Obama. Cela concerne pas moins de 32 millions de personnes n’ayant pas de couverture santé, qui appartiennent pour l’essentiel aux couches les plus défavorisées de la société, et dont font bien souvent partie (pourquoi le cacher ?) des musiciens. Le président démocrate a surtout obtenu le maintien du point le plus délicat (et que ces opposants jugent anticonstitutionnel) de sa proposition, à savoir l’obligation faite à tout citoyen américain de se doter d’une assurance maladie d’ici 2014 sous peine de pénalités financières. Concernant une autre mesure significative qui vise à étendre la couverture maladie à 16 millions de personnes parmi les plus pauvres du pays, les choses apparaissent moins simples, comme l’explique le journal Le Monde daté d’hier : « Les États sont plus dépendants des fonds fédéraux pour ce programme que pour n’importe quel autre. Rien n’empêche le Congrès (américain) de fournir des fonds pour élargir la couverture médicale et d’exiger que les États acceptant ces fonds se plient à certaines conditions pour leur utilisation. Ce que le Congrès n’est pas libre de faire, c’est pénaliser les États qui choisissent de ne pas participer à ce nouveau programme en confisquant les fonds existants. » Il faut donc sans doute s’attendre à ce que des inégalités subsistent, mais il n’empêche, on peut vraiment parler d’avancée historique et décisive. La description détaillée de cette réforme est disponible sur le site de la Maison Blanche. Bien entendu, avant même d’évoquer les modalités d’application, les boucliers se lèvent déjà du côté des Républicains : John Boehner, président républicain de la Chambre des représentants, promet de tout faire pour obtenir une abrogation, alors que Mitt Romney, adversaire d’Obama pour la présidentielle en novembre prochain, assure qu’il abolira la réforme dès sa prise de pouvoir s’il est élu ! Enfin, car il s’agit bien entendu aussi de politique, disons qu’à environ quatre mois des élections, tout ça ne devrait pas jouer en défaveur d’Obama…