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Live reports / 11.12.2018

Nikki Hill

Très vite, sous les projecteurs ciblés et une sono bien balancée, le ton est donné : ce sera rock et encore rock, à l’image du tout nouvel album. Il est loin le temps où la chanteuse de Caroline du Nord pouvait prétendre au titre non officiel de Wanda Jackson noire ou de favoriser du R&B '50s sur les scènes de Viva Las Vegas et du festival de blues de Chicago. La dynamique vocale et physique reste, Matt Hill et Laura Chavez (guitares) grondent et déchirent à tour de rôle.

 


Laura Chavez, Matt Hill, Nikki Hill

 

 

 

Le premier set est pratiquement consacré à la promo de “Feline Roots”, sauf ce bon vieux Down home girl. Problème visuel : le podium permanent, bas, convient à des spectateurs assis, le public habituel du théâtre. Avec un groupe rock, les amateurs debout font barrage aux perceptions de la salle. Certains la quittent. Le deuxième set, malgré son manque de blues-shuffle-swing, exploite davantage leur veine Rolling Stones où ils excellent et traite en reggae un morceau des Texas Tornados. Le volume calibré persiste. Le rappel nous rapprochera de leur rock racinien : New Orleans, version Freddie Cannon survitaminé et Twisting the night away, inspiré par Sam Cooke.

André Hobus
Photos © Liliane Hobus