Le chanteur et guitariste Nick Curran est mort le 6 octobre 2012 d’un cancer de la cavité buccale, seulement quelques jours après avoir fêté son trente-cinquième anniversaire. Né le 30 septembre 1977 à Biddeford dans le maine, il débute dans le groupe de son père (Mike Curran & the Tremors) et côtoie dès le milieu des années 1990 la scène rockabilly, notamment aux côtés du vétéran Ronnie Dawson. Ensuite installé au Texas, il fonde les Nitelifes et réalise deux albums (« Fixin’ Your Head » et « Nitelife Boogie ») ,puis signe en 2002 chez Blind Pig, label pour lequel il enregistre l’année suivante « Doctor Velvet », qui remporte un W. C. Handy Award (Best New Artist Debut), et « Player! » en 2004. Ces deux CD ont fait d’ailleurs fait l’objet de critiques élogieuses dans nos numéros 171 et 176. Car malgré sa jeunesse, Curran, qui aime utiliser du matériel de studio « vintage fifties », séduit et s’impose dans un style personnel qui mêle jump blues, rockabilly et même punk rock ! En 2004, il rejoint les Fabulous Thunderbirds avec lesquels il collabore jusqu’en 2007. Après cela, il apparaît au sein de divers groupes dont Deguello, les Lowlifes et les Flash Boys, avant de relancer sa carrière solo en 2010 chez Eclecto Groove (« Reform School Girl »). La même année, un premier cancer de la bouche lui est diagnostiqué, dont on pensait qu’il avait définitivement récupéré. Une terrible récidive vient donc d’emporter un bien jeune artiste, novateur et prometteur.

Daniel Léon