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Chroniques / 14.10.2020

Nate Williams, In Another Life

Pas besoin d’être pilote de ligne, tout concorde : une basse supersonique échappée d’un Moog, l’amour des mélodies bien faites, les vocalises teintées de mélancolie… Dans une autre vie, Nate Williams a sans aucun doute été la réincarnation de Stevie Wonder. Fort heureusement, le jeune multi-instrumentiste britannique, également second clavier de Jamiroquai, procrastine moins que son illustre modèle. Trois EP autopubliés en trois ans, plutôt productif le garçon. Avec au final, toujours le même sentiment, celui du travail accompli, qui accompagne l’écoute de ses productions nourries de soul et de pop.

Beaucoup plus arrangé que son prédécesseur “Halfway Home”, “In Another Life” assume ici fièrement son goût pour les harmonies synthétiques et les sentiments contrariés qui finissent souvent en (très) bonnes chansons : Time to say goodbye et son refrain cuivré et dodelinant, le très solennel Hymns I’ve never sung aux allures de morceau-somme, ou encore Try as I might, qui donne envie d’aimer plus que de raison. Qui pourrait lui en vouloir ?

Mathieu Bellisario

Note : ★★★★
Label : Autopublié
Sortie : 4 septembre 2020

Mathieu BellisarioNate Williams