Porretta Soul Festival 2025
21.08.2025
;
4 mars 2025.
Après une date complète à La Gaîté Lyrique en 2019, la chanteuse anglaise Nao fait son grand retour sur la scène parisienne pour promouvoir son tout nouvel album, “Jupiter”. Ses six ans d’absence n’ont visiblement pas altéré l’amour inconditionnel que lui portent ses fans français puisque son concert, cette fois au Trabendo, se joue à nouveau à guichet fermé.
La soirée débute par une vraie révélation : seulement connue par une poignée de spectateurs dans la salle, Sienna Spiro démontre à seulement 19 ans qu’elle a déjà tout d’une (future) grande ! Accompagnée de deux musiciens, la jeune Anglaise captive le public avec sa voix puissante bien que légèrement cassée et sa musique infusée de soul, de jazz et d’un brin de pop. Outre les titres Origami et Cyanide issus de de son premier EP “Sink Now, Swim Later”, la Londonienne vêtue d’un costume cravate sobre du plus bel effet étonne par sa reprise de Redbone de Childish Gambino. Un pur talent à revoir très vite, le 29 avril aux Étoiles, à l’occasion de sa première tournée solo.
Changement de ton avec Nao qui arrive avec son band dans une atmosphère joyeuse sur une scène décorée de grandes herbes roses et de fleurs en référence à la pochette de “Jupiter” sorti en février dernier. La Britannique enchaîne morceaux entraînants et captivants (Wildflowers, Happy people et Antidote) et des ballades tout en douceur, émotions et vulnérabilité (Make it out alive, All of me, Light years).
La chanteuse, auteure-compositrice et productrice, qui montre aussi parfois ses talents de danseuse, déborde d’une énergie chaleureuse et communicative. Elle s’ouvre à ses fans sur la signification de “Saturn”, qu’elle considère comme l’album-sœur de “Jupiter” (une version plus joyeuse et positive), mais aussi sur le fait d’être mère à 37 ans avec le très beau et acoustique 30 something.
Les spectateurs sont mis à contribution lors d’un des plus beaux moments de la soirée sur le refrain d’Elevate en chorale de ténors, altos et sopranos. Nao prend également le temps de revenir sur ses classiques tels que Fool to love ou encore Firefly lors d’un concert qui aura duré au final près de 90 minutes en raison des nombreuses interactions avec le public français qui espère ne pas devoir attendre à nouveau six ans pour revoir sur scène cette artiste complète et inclassable.
Texte : Emma Ragot
Photos © Frédéric Ragot