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Brèves / 14.04.2005

Mort du pianiste Johnnie Johnson

Le pianiste Johnnie Johnson dont le nom fut associé à la partie la plus glorieuse de la carrière de Chuck Berry est mort le 13 avril dernier à son domicile de Saint Louis. Il avait 80 ans. Il avait été hospitalisé un mois auparavant pour une pneumonie et était sous dialyse pour un problème rénal.
Né à Fairmount, en Virginie de l’Ouest, il commença à jour du piano à l’âge de 4 ans. Il émigra à Chicago après la Seconde Guerre mondiale avant des’installer à St Louis où il forma le Johnnie Johnson Trio. Son guitariste étant malade pour le réveillon du Nouvel An 1952, il engagea Chuck Berry. La suite est connue, le patron devint l’accompagnateur du guitariste lorsqu’il grava son incroyable série de succès pour Chess, à partir de Maybellene en 1955. Ces séances pour Chess réunissaient la fine fleur du Chicago blues, à l’exception notable et durable (jusqu’aux années 1970) de Johnnie Johnson, dont le jeu est souvent très audible et apporte une touche bluesy irrésistible.
En 2000, le pianiste poursuivit en justice Chuck Berry, affirmant avoir composé plus de 50 chansons avec lui. Mais il fut débouté, le juge estimant que trop de temps avait passé pour revenir sur les faits.
Johnnie Johnson avait aussi accompagné Bo Diddley, John Lee Hooker, Eric Clapton, Jimmy Rogers et Keith Richard. Il avait aussi gravé plusieurs albums sous son nom : « Blue Hand Johnnie » (LP Pulsar, 1989, CD Evidence, 1993), « Johnnie B. Bad » (Elektra, 1991), “That’ll Work » (avec The Kentucky Headhunters, Elektra, 1993), « Johnnie B. Back” (Music Masters, 1995), « Rockin’ Eighty-Eights » (avec Clayton Love et Jimmy Vaugh, Modern Blues, 1996), « Johnnie B. Live » (Father of R&R Music, 1998).