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Brèves / 20.12.2010

Mort de Robin Rogers

Quand nous évoquions le 20 septembre sur ce site l’état de santé de la chanteuse et harmoniciste Robin Rogers atteinte d’un cancer du foie, nous révélions que ses médecins lui donnaient un an à vivre. Hélas, décédée chez elle le 17 décembre dernier à l’âge de 55 ans, Robin aura donc résisté à peine trois mois… Née le 17 juin 1955 à Richmond en Virginie, elle connaît une jeunesse agitée marquée par les fugues, la drogue et l’alcool, ce qu’elle n’a d’ailleurs jamais nié. Rapidement chanteuse de rues et dans de petits clubs, notamment un peu partout sur la côte est des États-Unis (Virginie, Georgie, Floride…), mais sans se concentrer alors sur le seul blues, elle enregistre ses premières faces en 1979 pour le label Sal Soul puis vit à Fort Lauderdale en Floride. Vers 1989, elle se débarrasse de ses addictions, s’installe à Charlotte en Caroline du Nord l’année suivante, où elle demeurera jusqu’à la fin de sa vie. Elle forme quelque temps après un duo de blues avec son mari Tony à la guitare (pour sa part, elle chante toujours mais joue également de l’harmonica et des percussions). Après un premier CD en 2001 (« Time For Myself »), d’autres suivent avec une formation plus étoffée et le succès est au rendez-vous. En 2005, elle obtient l’award du meilleur CD autoproduit lors de l’International Blues Challenge, puis celui de la meilleure chanteuse lors des Blues Blast Music Awards en 2009. Après une tournée européenne en 2006, Robin Rogers signe chez Blind Pig. Enfin, sorti en septembre, son dernier disque (« Back In The Fire ») est nominé pour les prochains Blues Music Awards…