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Live reports / 13.12.2018

Montfort Blues Festival

Pour sa 11e édition, le Montfort Blues Festival voit plus grand et programme deux soirées avec trois groupes au lieu d’une seule à quatre groupes. À l’affiche le vendredi soir, Max & the Freaky Buds ouvrent les festivités avec leur blues brut de fonderie. Groupe Nantais, les musiciens sont bien connus du milieu blues de la région Ouest. Max Genouel et Lonj à la guitare, l’harmonica de Thomas Troussier et la batterie de Hugo Deviers, déversent un son très électrique aux influences entre North Hill Country (RL Burnside) et Maxwell Street Market de Chicago (Hound Dog Taylor). Max est décidemment impressionnant quel que soit le style emprunté. Une excellente entrée en matière.

 


Thomas Troussier

 


Hugo Deviers

 


Mathieu Tessier

 

Daddy MT & the Matches se permettent une ouverture à l’américaine, avec une intro joué par Christophe Oliveres (guitare), Olivier Lombardi (basse) et Nicolas Ammollo (batterie) avant l’arrivée du leader Mathieu Tessier. Leur style Chicago Westside est certes classique mais efficace, surtout dans les blues lents. Mathieu semble un peu tendu et annonce, à la surprise générale, qu’il s’agit du dernier concert du groupe. Beaucoup d’émotions entre les musiciens. La musique quant à elle tiendra toutes ses promesses et ravira le public.

 


Victor Puertas

 

Max Genouel refait son apparition avec Hugo Deviers à la batterie, Julien Dubois à la basse pour cette fois, pour accompagner l’espagnol Victor Puertas. Style Chicago encore une fois, mais avec un harmoniciste que certains n’hésitent pas à qualifier de Kim Wilson européen. Et il faut bien admettre que Victor est un maître en la matière. Il émane une telle complicité entre les musiciens que cela donne une impression d’un groupe de vieux briscards roulant leur bosse de club en club depuis des lustres. Il s’agit pourtant d’une formation inédite présentée pour le Montfort Blues Festival. Elle fera l’unanimité.

 


Stene Moshka

 

Vainqueur du prix des Rendez-Vous de l’Erdre en août dernier, Stene Moshka, programmé en ouverture de la soirée du samedi, mettra tout le monde d’accord avec son style one-man band. Il explique au public comment il s’y prend, grâce à ses pédales loop pour produire divers sons pour l’accompagner à la guitare et à l’harmonica et créer ainsi un univers live joué par un groupe. Belle découverte de ce festival.

 


Mr Bo Weavil, Denis Agenet

 

En cette première journée de manifestation des gilets jaunes, The Two, parti de Lausanne, a dû renoncer en cours de route à rejoindre Montfort. C’est donc au pied levé que Denis Agenet et Mr Bo Weavil viendront assurer cette deuxième partie de soirée. La qualité de ces deux artistes nantais n’est plus à démontrer, et le talent vocal de Matthieu Fromont n’est pas pour rien dans la réussite de ce concert de dernière minute.

 


Kai Strauss

 

Kai Strauss and the Electric Blues Stars jouent en clôture avec un répertoire blues aux influences multiples, de Chicago au Texas en passant par le Mississippi. Moins chaleureux qu’un Victor Puertas, ils dérouleront cependant un set carré, dans lequel l’harmoniciste-saxophoniste Thomas Feldmann apporte un brin d’excentricité. Talentueux avec les deux instruments, ses solos permettent de le mettre sur le devant de la scène à côté de Kai Strauss.

Pour une première à deux jours, le résultat en termes d’audience est plutôt encourageant. Il faut poursuivre dans cette formule et programmer encore une prochaine édition sous le signe du blues.

Texte et photos : Nico Sturma

 


Kai Strauss and the Electric Blues Stars