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Live reports / 28.10.2009

Mitch Woods


Mitch Woods © Alain Jacquet

Jump blues, boogie, R&B, rock and roll, Mitch Woods et sa rythmique (Cornell Williams à la basse, John Yarling à la batterie) savent tout faire et ont bien l’intention d’en faire profiter un public du Méridien sur un répertoire largement composé de morceaux originaux, issus des différents albums du pianiste.


Cornell Williams et Jimmy Moliere © Alain Jacquet

Comme lors de ses précédents passages au Méridien et dans la lignée de son album "Big Easy Boogie", c’est avec des invités prestigieux issus de La Nouvelle-Orléans que se présentait le trio. Il s’agissait cette fois-ci du saxophoniste Amedee Castenell, complice régulier d’Allen Toussaint et membre fondateur des légendaires Chocolate Milk, groupe phare du funk local, et du guitariste Jimmy Moliere.  Ayant renoncé aux vicissitudes d’une carrière solo au profit d’un confortable pupitre – qu’il gardera trois décennies – au sein de l’orchestre de Fats Domino, celui-ci fait partie – comme Deacon John – des héros méconnus de la scène blues et soul de La Nouvelle-Orléans : autant influencé par B.B. King et T-Bone Walker que par des guitaristes de jazz comme Kenny Burrell et Wes Montgomery, il assure une rythmique imparable et quelques solos sans clichés, évoquant par son imprévisibilité et son inventivité rien moins que Fenton Robinson ! C’est lui qui constitue la vraie révélation de la soirée : un label audacieux l’enregistrera-t-il dans de bonnes conditions avant qu’il ne soit trop tard ?


Jimmy Moliere © Alain Jacquet


Amedee Castenell © Alain Jacquet

Au-delà des considérables talents individuels rassemblés sur scène, c’est cependant le son de l’ensemble, au plaisir de jouer contagieux, qui est le plus impressionnant, véritable machine à enthousiasme qui réussit même l’exploit de faire danser le public du Méridien !
Frédéric Adrian


Mitch Woods, Amedee Castenell, John Yarling, Cornell Williams, Jimmy Moliere
© Alain Jacquet