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Live reports / 05.08.2019

Martha High & The Soul Cookers + guest Omar, New Morning, Paris

5 juillet 2019.

Il n’y a pas foule ce vendredi, quand démarre le concert de cette soul sister infatigable (elle s’est déjà produite la veille dans la même salle), mais le trio guitare-batterie-orgue qui accompagne la chanteuse ne minaude pas et lance le bal avec des instrumentaux entre funk et jazz bluesy, au son joliment saturé. Après cette petite mise en jambe, Martha High débarque sur scène et annonce un set « with a little bit of blues, jazz, funk and soul », bref, un menu complet et consistant. Le public, toujours un peu clairsemé, est plutôt timide, ce qui n’entrave en rien l’enthousiasme de la maîtresse de cérémonie, qui avant un Stay tonight engageant n’oublie pas de faire preuve de sororité en s’adressant tout spécialement aux femmes présentent dans le public.

Comme prévu, on navigue entre les genres, l’envie de taper du pied se fait sentir quand Miss High et ses musiciens reprennent avec vigueur Wang dang doodle, fameux blues signé Willie Dixon. Et ce n’est pas seulement l’occasion pour le batteur Tony Match et l’organiste Leonardo Corradi de démontrer tout leur sens du swing, mais aussi de faire monter quelques spectateurs sur scène pour une chorégraphie pas si facile à appréhender. Avant de refermer cette première partie de la performance, Omar est convié sur scène pour deux titres (dont une cover solide du classique Be thankful for what you got), un régal d’aisance et de complicité entre l’ancienne choriste de James Brown et le chanteur anglais.

Omar, Martha High, Tony Match
Leonardo Corradi
Tony Match

Après un court entracte, la deuxième partie s’annonce plus funk avec un titre instrumental à la Meters, puis un Gonna have a funky good time à peine remanié mais toujours puissant. Le public, désormais plus fourni, est aussi plus enjoué. Martha High ralenti le tempo avec la ballade Lean on me (rien à voir avec le titre de Bill Withers), sans perdre en vivacité. On revient vite au répertoire du Godfather Of Soul avec un Cold sweat musclé sur lequel Omar revient prêter main forte, et pas seulement au micro mais aussi au clavier pour ajouter une touche “cosmic funk” audacieuse !

Après un solo d’orgue enfiévré et un « Can we get the drummer some » à la mesure de la requête, on termine dans la fièvre d’un jazz funk qui fait la part belle au chorus d’un ultime invité gonflé à bloc, le trompettiste Boney Fields. 

Boney Fields

Texte : Hugues Marly
Photos © J-M Rock’n’Blues
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