;

N°224 Aaron Neville

Oct-Nov-Déc 2016

En couverture

James Carr

La trace d'une voix en or

Il y a cinquante ans, il enregistrait une ballade ô combien marquante, The Dark end of the street. En l’espace d’une série de 45- tours et de deux albums désormais inscrits au panthéon de la southern soul, James Carr a réussi à s’imposer comme l’une des voix les plus singulières de la musique noire- américaine, avant de s’éteindre dans l’anonymat sur son lit d’hôpital, le 7 Janvier 2001. La légende de James Carr est celle d’une voix bouleversante, étouffée prématurément par des troubles psychologiques chroniques. L’histoire d’une étoile filante, en somme.

Par : Nicolas Rogès

Guy King

Sur le bout des doigts

Somptueux condensé de blues, de jazz et de rhythm’n’blues, le quatrième album de Guy King (“Truth”, couronné du Pied dans notre précédent numéro) constitue l’un des événements discographiques marquants de cette année. Il nous tardait d’en savoir plus sur ce guitariste- chanteur qui décida un beau jour de tout quitter pour assouvir sa passion pour le blues et qui, vingt ans plus tard, à force de courage et d’abnégation, est sur le point d’arriver au firmament des étoiles de Chicago.

Par : Ulrick Parfum

Sax Gordon

Le souffle du bonheur

Porte-drapeau d’un courant stylistique apparu à l’orée des années 40 et dont l’expressionnisme débridé puise sa force dans le blues, le rhythm’n’blues et le jazz, Gordon Beadle est sans conteste l’un des plus grands saxophonistes contemporains. Showman hors pair, improvisateur flamboyant, inlassable globe-trotter à la tête d’une discographie impressionnante, l’homme est aussi l’un des musiciens les plus appréciés du circuit. En le rencontrant, on comprend vite pourquoi. Généreux, altruiste, cultivé, il conserve pour son métier le même enthousiasme qu’à ses débuts.

Par : Ulrick Parfum

Bobby Rush

Du piquant dans la besace

Il n’y a pas d’âge pour se bonifier. Qu’il ait 75, 79 ou 82 ans, Bobby Rush continue d’aller de l’avant et le prouve à travers un album entièrement réalisé dans son État natal, la Louisiane. “Porcupine Meat”, c’est une histoire drôle et bluesy, le fruit de la rencontre entre le roi du chitlin’ circuit et Scott Billington, producteur chez Rounder Records, déjà auréolé de deux Grammy Awards. En attendant, on l’espère, une nouvelle récompense, les deux hommes se confient, épanouis.

Par : Julien Crué

Aaron Neville

Les mots à fleur de peau

En plus de cinquante ans de carrière, jamais Aaron Neville n’avait publié un disque aussi personnel. “Apache”, ou “l’autre face d’Aaron Neville”, ce sont onze morceaux d’une diversité et d’une profondeur exceptionnelles. Voici comment l’un des plus grands chanteurs de La Nouvelle-Orléans a attendu d’avoir 75 ans pour dire ce qui fait battre son cœur. Récits de la vie plus grande que nature.

Par : Julien Crué

Con Brio

Baie attitude

Nouvelle sensation soul-funk venue de San Francisco, Con Brio, qui vient de publier un premier album, est précédé d’un buzz enthousiaste reposant sur des prestations scéniques incendiaires. À moins d’une heure de leur premier concert en France, rencontre avec Andrew Laubacher et Benjamin Andrews, respectivement batteur et guitariste du groupe.

Par : Frédéric Adrian

Giles Robson

Un pari en douze mesures

Cet harmoniciste et chanteur de blues anglais a non seulement du talent mais aussi de la ressource pour faire des paris gagnants. Il nous dit comment un concert arrangé au dernier moment est en train de donner une deuxième face à sa carrière.

Par : Christophe Mourot

Eric Krasno

L'aventure en solo

Quand il ne brûle pas le funk violent de Lettuce de ses soli de guitare incandescents, quand il ne noircit pas les partitions de Soulive de ses tricots soul-jazz, Eric Krasno produit titres et albums entiers pour d’autres (dont le nouveau Aaron Neville, voir page 26). Et, quand il lui reste des plages horaires vierges dans son agenda, l’homme au chapeau indévissable se met au travail pour lui-même. Écrit, compose, produit, joue et chante ses propres morceaux, dans des directions opposées de celles empruntées avec ses groupes…

Par : Franck Cochon

Scarecrow

Le blues à flow

Six ans que le quartet toulousain déverse son alliage blues-hip-hop sur des kilomètres de scène. Fort d’un nouvel album, Scarecrow paraît plus que jamais déterminé à poursuivre un chemin qu’il a su se tracer lui-même. Échange avec Antibiotik Daw, MC et scratcheur du groupe.

Par : Jules do Mar

The Excitements

À coup de rhythm and blues

Trop habitués aux produits d’importation anglais ou allemands, on en avait négligé que l’Espagne était aussi membre du marché soul européen. Loin des studios suréquipés débitant une musique hors-sol perfusée d’émotions artificielles, The Excitements cultivent leur terreau sixties en respectant des modes de productions ancestraux. Entre deux scènes et des tonnes de paperasses, le bassiste Daniel Segura a trouvé un peu de temps…

Par : Franck Cochon

Eli “Paperboy” Reed

Inspire à fond

Deux ans après la sortie d’un album mal reçu (une seule étoile dans Soul Bag 215), le nouveau disque du chanteur-guitariste, couronné du Pied dans notre précédent numéro, apparaît comme un impressionnant retour en forme. Sans langue de bois, l’intéressé revient sur sa démarche.

Par : Frédéric Adrian

Terrie Odabi

Transmission épanouie

Avec “My Blue Soul”, cette chanteuse d’Oakland signe à 53 ans un premier album sur lequel sa fraîcheur et son dynamisme stupéfient et revitalisent le blues. Vocaliste et compositrice prometteuse, elle évolue en outre au sein d’un groupe souverain qui met en valeur ses qualités.

Par : Daniel Léon

Matthew Skoller

Le passeport bleu

En expert éclairé, il nous guidait le trimestre dernier dans les replis du Chicago blues. Cette fois, c’est la parution d’un bijou de nouvel album – onze ans après le précédent – qui nous pousse à redonner la parole au chanteur- harmoniciste-songwriter. Pour évoquer une relation au blues particulière, celle d’un homme et d’un artiste qui nourrit un héritage qu’il connaît et respecte profondément. Histoire d’un voyage au long cours.

Par : Nicolas Teurnier

Corey Dennison

Gros cœur, grand blues

Né pour jouer le blues. C’est ce qu’on pourrait dire de Corey Dennison, guitariste au physique de grizzly bienveillant qui signe sur Delmark un premier album tout à fait remarquable. Corey qui ? Presque sorti de nulle part, l’homme méritait qu’on aille faire plus ample connaissance avec lui.

Par : Éric D.