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N°220 B.B. King

Oct-nov-déc 2015

En couverture

Roy Brown

Big Easy Rockin'

Si Elvis était un Blanc qui chantait comme un Noir, alors Roy Brown avait fait l’inverse avant lui. Il y avait d’autres “sépia Sinatra”, Nat King Cole, Cecil Gant, Charles Brown, mais le cas de Roy Brown, enraciné dans le gospel, est notable puisqu’il a donné un de ses premiers titres à Elvis Presley et son style particulier a largement contribué à la genèse de la future soul.

Par : Christophe Mourot

Jon Cleary

et la potion tonique

Plus de dix ans qu’il n’avait pas publié un album avec ses propres compositions. En manitou du grand héritage sonore de La Nouvelle-Orléans, Jon Cleary a pris le temps de concocter le plus puissant de ses élixirs. Jouissive parade à dominante fonk et soul portée par une personnalité forte de chanteur-songwriter, “GoGo Juice” s’impose comme le remède énergisant de la rentrée, voire de l’année. Secrets de fabrication.

Par : Nicolas Teurnier

Eugene Hideaway Bridges

Debout le blues !

Pas de B.B. King dans les premières influences musicales de Eugene Bridges, qui sont plutôt inhabituelles : bourdonnements de lave-linge et de frigidaire, avertisseurs de voitures et de trains. Il faut dire qu’il avait seulement 2 ans quand il s’efforçait ainsi de créer des arrangements à partir des bruits de tous les jours. Cinquante ans plus tard, ce fils de bluesman et ancien flic à Houston ne fait plus rire personne. Guitariste, chanteur et compositeur talentueux, désormais il compte. Et face à une telle envie, une telle ardeur, un seul mot vient à l’esprit : respect.
 

Par : Daniel Léon

Cécile McLorin Salvant

Les paroles vives

En puisant loin dans les racines blues, la chanteuse franco-américaine insuffle à son jazz une vitalité éclatante, au point de s’imposer en quelques années comme une nouvelle référence des deux côtés de l’Atlantique. Elle publie aujourd’hui à 26 ans l’excellent “For One To Love”, un album soigneusement mûri, reflet de son talent d’orfèvre vocale qui s’emploie à faire vibrer l’essence des mots.
 

Par : Nicolas Teurnier

Dossier B.B. King

-Le blues en partage
Naître pauvre parmi les pauvres sur une plantation du Delta en 1925 et être reçu à la Maison-Blanche par un président afro- américain en 2012. Assister adolescent à la pendaison d’un homme noir – strange fruit – et se voir décerné très officiellement le titre de “Mississippi Favorite Son” par le gouverneur dudit État. Voici le destin singulier de celui qui disait : « Être noir et chanter le blues, c’est être deux fois noir ! »
Par Jacques Périn

-Une guitare phare
L’influence exercée par B.B. King sur la musique de ces soixante dernières années est telle qu’il est devenu très difficile de percevoir à quel point ses premiers enregistrements ont fait évoluer la pratique de la guitare électrique.
Par Ulrick Parfum

The thrill is here
D’innombrables heures d’enregistrements audio et vidéo, des dizaines de kilos de livres… Soixante-cinq ans de carrière et un si grand talent, ça en fait des pistes à explorer. Soul Bag se penche sur le plus copieux legs de l’histoire du blues pour en souligner les temps forts.
Par Soul Bag

-James “Boogaloo” Bolden  : Les mots du capitaine
Tous ceux qui ont vu un concert de B.B. King se souviennent immanquablement du trompettiste aux pas de danse frénétiques qui passa trente ans aux côtés du roi et fut son directeur musical pendant vingt ans. James Bolden a accepté de nous raconter son expérience.
Par Éric D.

-B.B. & Me : De l'aura du roi
Ils ont côtoyé B.B. King sur scène, en studio, ou ont fait la route avec lui. De John Mayall à Otis Clay en passant par ses proches collaborateurs français, les souvenirs personnels que nous avons recueillis composent par petites touches le portrait sensible d’un homme ordinaire et permettent de comprendre comment travaillait cet artiste d’exception.
Par Éric D.
 

Bruce Sunpie Barnes

Un livre porte-flambeau

Ancien footballeur, diplômé en biologie marine, ranger, acteur… C’est comme musicien que ce Néo-Orléanais d’adoption s’est fait connaître, alternant accordéon, harmonica et percussions, mariant zydeco, blues, musiques néo-orléanaises, antillaises et africaines. De passage à Paris, nous l’avons interrogé sur son nouveau livre, Talk That Music Talk. C’est alors aussi l’enseignant et le photographe qui parle.

Par : Philippe Sauret

Kathy Boyé

Blues dans ses baskets

Résolument engagée sur la route du gospel et du blues, chaussée de ses fameuses chaussures violettes, Kathy Boyé nous parle de son groupe Vocal Colors et de son nouveau disque enregistré avec Bob Corritore.

Par : Christophe Mourot

Leon Bridges

L'appel du vintage

En quelques mois à peine, Leon Bridges est passé du statut d’inconnu se produisant dans les petits clubs de Fort Worth au Texas à celui de révélation soul de l’année, soutenu aussi bien par les blogs les plus pointus que par la presse généraliste. Retour sur une trajectoire explosive.

Par : Frédéric Adrian

Frank Bey & Anthony Paule

Synergie californienne

Et de trois ! Le groupe du chanteur Frank Bey et du guitariste Anthony Paule sort ce trimestre un troisième album tout aussi soul- blues que les deux précédents. Avec la complicité de la compositrice et épouse d’Anthony, Christine Vitale, le duo ne cesse de progresser.

Par : Julien Crué

Hiatus Kaiyote

Des son animés

À l’image de leur musique futuriste qui brouille les pistes entre soul, jazz fusion et rythmes électroniques, les quatre Australiens de Hiatus Kaiyote nous entraînent dans un voyage spatio- philosophico-temporel où les jeux vidéo et les mangas croisent les tribus ancestrales et les poètes antiques. La chanteuse aussi extravagante qu’érudite Nai Palm et ses musiciens nous en disent plus sur leur deuxième album “Choose Your Weapon”.

Par : Mathieu Presseq

Larry Skoller

Muddy en héritage

Larry Skoller est un passeur qui transpose sans couture la tradition dans le présent et le futur avec une audace maîtrisée. Il nous présente l’hommage centenaire à Muddy Waters qu’il a mis en forme avec une formation de rêve.

Par : Christophe Mourot

Wee Willie Walker

La croisière, sa muse

Sa voix est celle d’un authentique soulman. Puissante, écorchée et bouleversante. À bientôt 74 ans, Wee Willie Walker n’en finit plus de sortir des disques d’un classicisme impeccable. Une retraite bien occupée.

Par : Julien Crué