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Quatre ans après avoir pris ses distances avec le show business, Jazmine Sullivan revient par la grande porte. En signant un troisième album percutant, la forte tête de Philadelphie illustre du haut de ses 27 ans combien le R&B d’aujourd’hui peut être incisif et pertinent. L’artiste la plus soulful de sa génération ? Conversation.
Aux côtés du guitariste Michael Bloomfield auquel il consacre aujourd’hui un recueil de souvenirs, il a été l’un des pères du blues- rock américain et a aidé Bob Dylan à poser les bases du folk-rock sur la scène du festival de Newport en 1965. Barry Goldberg revient avec nous sur son rôle dans l’épopée culturelle que les États-Unis ont connue dans la deuxième moitié du XXe siècle, de Chicago à la Californie.
Avec son groupe Mofro (une onomatopée censée décrire leur son), JJ Grey redonne au swamp rock ses lettres de noblesses à base de soul, de funk et de compositions originales qui transpirent le vécu. En 2015, son septième album studio donne enfin l’occasion au public français de découvrir le groupe sur scène. Mais pour bien comprendre sa musique, il faut savoir d’où vient l’homme. On découvre un humaniste humble et chaleureux, qui nous guide avec empathie sur les routes de campagne de la banlieue ouest de Jacksonville, en Floride, où il est né en 1967.
Il appartient au cercle restreint de ceux qui rendent ridiculement facile tout ce qu’ils entreprennent. Talent pur, Larry Garner chante juste sans jamais élever la voix, joue juste sans jamais user de la grêle de notes, écrit juste sans jamais céder à la logorrhée. Son blues “nature” est tout sauf simpliste. Il est novateur, lucide et personnel, profondément enraciné dans son opulente terre louisianaise mais résolument moderne et audacieux par les messages qu’il véhicule.
En décembre 2004, Soul Bag consacrait sa une et un long entretien à Bettye LaVette qui venait de publier un nouvel album studio. Impossible à l’époque d’imaginer que la carrière de la chanteuse de Detroit allait ensuite connaître une invraisemblable explosion lui permettant enfin d’atteindre la notoriété après plus de quarante ans de déboires et de semi-obscurité. La sortie de “Worthy”, son cinquième LP en dix ans, est l’occasion de revenir avec elle sur cette décennie riche en rebondissements.
Il a suffi d’une chanson accrocheuse, You made us change, et de quelques radios aux oreilles ouvertes pour attirer l’attention sur les Ephemerals et leur très bon premier album. Mené par le guitariste Nic Hillman Mondegreen, ancien des Tastemakers de la chanteuse Hannah Williams, le groupe commence à se produire régulièrement sur les scènes françaises. Rencontre avec Nic et le chanteur franco-américain Wolfgang Valbrun.
Un guitariste chanteur français et un harmoniciste australien qui mettent le blues en scène et enflamment le public partout où ils se produisent, tout en ressuscitant Georges Brassens, ont forcément un univers particulier. Trois ans après “Hope”, “Against The Wind” le confirme.
Originaire de Portland, ce chanteur, auteur-compositeur, claviériste et producteur de 38 ans est l’une des grandes révélations soul de 2014. Un premier album riche, qui brasse dans un même œcuménisme le religieux et le profane, la soul, le jazz et les rythmes latins, et s’inscrit dans la lignée de la musique engagée des années 60 et 70.
Ses deux précédents CD studio nous avaient séduits par leur ferveur et leur spiritualité. À l’heure où elle publie un nouvel album, produit par le guitariste Mathis Haug, nous avons souhaité revenir avec elle sur les germes de son art du métissage.
Près d’une décennie sans nouvelles. L’inquiétude a laissé place au soulagement alors que s’avance “Being Thru The Eyes Of A Child”, le deuxième album soulful de The Rebirth. Entretien avec Carlos “Loslito” Guaico, clavier, voix, producteur et tête pensante du groupe californien. Aussi rare que précieux.
“Say Somethin’”, son premier album, constitue l’une des belles surprises de ce trimestre. Entre deux séances d’enregistrement matinales, la chanteuse canadienne nous a gratifiés d’un entretien à son image : sympathique, chaleureux et ponctué de grands éclats de rire.
Il y a près de 25 ans, le passage éclair de la chanteuse dans la capitale a laissé des souvenirs impérissables. Et des clichés inédits.
Fan de la première heure, le producteur Gilles Pétard a toujours eu à cœur de rendre justice au talent de Bettye LaVette. En publiant “Souvenirs” en 2000, il révèle au grand jour l’album Atlantic inédit dont la chanteuse est si fière. Le déclencheur d’une véritable résurrection de carrière.
En 2005, Joe Henry avait brillamment habillé la voix de Bettye LaVette le temps d’un album. Il leur tardait à tous les deux de renouveler l’expérience. C’est chose faite, dix ans après, avec le superbe “Worthy”. Point de vue d’un metteur en son d’une grande finesse.