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Live reports / 26.03.2010

MACEO PARKER


Maceo Parker © Marjorie Janetaud

Il y a quarante ans, Maceo Parker a contribué à poser les bases du funk et aujourd'hui, il continue d'attirer une foule avide d'entendre en vrai les airs les plus fameux de son ancien patron, James Brown. En mode diesel, le leader prend son temps pour installer ses rythmes qui, tous ou presque, obéissent à un seul slogan, Make it funky. La basse électrique et la guitare ronronnent, le batteur « breake » quand il se doit, les choristes se dandinent et sourient, le public commence à faire une pause à la fin de la première heure – on sait bien que le spectacle est parti pour durer. Au micro ou au saxo, Maceo est le champion de l'interjection : ses phrases, toujours courtes, sont les coups d'un boxeur qui, sans autre souci que l'instant, vise sans cesse le KO. Souvent, on aimerait qu'il se pose, nous raconte une histoire et interprète une chanson avec un début, un milieu et une fin. Il y a bien son hommage à Ray Charles (You don't know me) et une version de Think « envoyée » par l'immense Martha High ; mais deux fois trois minutes sur près de deux heures et demie, c'est court pour ceux qui ne jurent pas que par le funk. Et s'il construisait vraiment un spectacle mettant davantage à contribution les membres de son groupe ? Personnellement, j'aimerais bien.
Julien Crué