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Live reports / 27.01.2022

Lowland Brothers, Le Triton, Les Lilas

21 janvier 2021.

Malgré une température proche de zéro et un maudit virus clouant à domicile une grande partie de la population francilienne ce début janvier, c’est dans un Triton bien rempli (voir peut-être même complet) que nous avons eu le plaisir de retrouver sur scène un projet porté par une bande de guérilleros défouraillant sous le nom de Lowland Brothers : Nico Duportal, Max Genouel, Fabrice Bessouat, Hugo Deviers, Damien Cornélis. Une formation que Soul Bag scrute de près depuis ses premiers faits d’armes quand, sous confinement généralisé, ces musiciens habitués des scènes françaises et européennes se sont retrouvés avec… du temps libre (voir portrait dans SB 245).

Pour mon premier concert de l’année, le moment valait vraiment le déplacement et pas seulement pour les fanfaronnades de monsieur Duportal, tête de proue de ce brillant quintet qui agrège avec talent une palette d’influences allant de la soul sudiste à tout ce que l’on range paresseusement sous la mention americana (country, folk, rock ’n’ roll, blues, gospel…).

Damien Cornélis
Max Genouel
Nico Duportal

Érudits musiciens, les compositions de ces faux frangins – mais vrais brothers – sonnent juste et regorgent de tous ces trucs qu’on adore : hook, ponts, harmonies vocales, rondeur des tempos et chaleur des timbres et des percussions. Même les solos, exercice “narcissique” par excellence, sont ici exécutés sans prétention. Tout en feeling et inspiration, alternant grooves laidback et tourbillons rock ‘n’ roll. 

Balayage folk ou cocote funk, break lazy ou percussifs, clin d’œil à Mavis Staples ou reflets neilyoungiens : durant une heure et demie tout en low et mid tempos, Lowland Brothers œuvre collectivement dans des directions réjouissantes.

Un répertoire principalement tiré de leur nouvel album dont les interprétations au fil de la soirée se font beaucoup plus libres et débordantes que celles entendues sur disque (le live, cette autre dimension). À l’image de Sunburns in December qui continue de résonner et de nous réchauffer dans le bus glacé qui nous ramène à la maison. Sans hésitation notre rayon de soleil dans la grisaille de janvier, double dose de frissons en l’occurrence.

Texte : Julien D.
Photos © J-M Rock’n’Blues
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