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Live reports / 12.10.2010

LONNIE LISTON SMITH


 

Le petit public – pour cause de grève n’empêche pas les personnes présentes de profiter de leur soirée ! On passera rapidement sur le jazz prévisible de la première partie assurée par le saxophoniste (et clavier occasionnel) Robert Aaron qui n'a pas grand chose à dire malgré un CV luxueux (Blondie, Bowie, Amy Winehouse… et même Raphael !) et de très bons accompagnateurs.

 

Pas de problème d’inspiration du côté de Lonnie Liston Smith qui revisite, pendant un peu plus d’une heure, certains de ses classiques (Beautiful woman, Time for peace, A garden of peace, dont il rappelle qu’il a été samplé par Jay-Z et quelques autres…)  ! Si le son, à base de clavier (il manque très clairement un flûtiste, dont Smith reproduit les interventions au synthés), est ancré dans les années 70, le résultat est étonnamment vivant et dynamique, grâce à l'enthousiasme de Smith qui semble immergé dans sa musique, à une rythmique très efficace (le batteur très spectaculaire en particulier compense le côté statique de Smith) et à un chanteur au registre impressionnant.



Lonnie Liston Smith fait partie des artistes qu’il est difficile de classer : trop pop pour les amateurs de jazz, trop laid back pour les fans de funk, trop expérimental pour les admirateurs de soul… Bien qu’il soit éloigné des studios depuis bien longtemps, il continue à porter sur les routes sa propre musique, avec intégrité et sans concession aux modes et sons du moment…
Frédéric Adrian
Photos © Céline Milleret