Comme chaque été, la revue américaine Living Blues a révélé les résultats de ses Blues Awards qui portent sur des réalisations de l’année 2015. Nous nous étonnons pratiquement chaque année d’un certain manque d’originalité dans le choix des lecteurs, qui édition après édition plébiscitent avec une régularité sans faille Buddy Guy (quatre récompenses rien que ces deux dernières années). Eh bien on vous le donne en mille, ils remettent ça cette année ! Ceci dit, ils « lâchent » Buddy Guy dans la catégorie reine (Blues Artist of the Year) au profit de Keb’ Mo’… Mais peu importe, ils sont dès lors suppléés dans l’éloge avec le vote de la revue elle-même, qui ne manque pas de consacrer Buddy Guy dans la même catégorie reine… Ouf, le roi n’a que vacillé ! Les mots manquent face à ce triste constat – et sans porter de jugement sur Buddy Guy, qui a quatre-vingts ans depuis quelques jours prouve qu’il conserve de belles capacités artistiques –, et il vaut sans doute mieux s’arrêter sur des catégories secondaires, sans oublier toutefois de citer Shemekia Copeland, doublement récompensée avec son CD « Outskirts Of Love » (album de l’année), et elle aussi élue artiste de l’année « au féminin » (revue et lecteurs). Dans les meilleurs albums de l’année 2015, on est ainsi heureux de voir salués le Cedric Burnside Project, le retour de Wee Willie Walker, les enregistrements historiques de la Smithsonian Folkways Collection consacrés à Lead Belly, l’anthologie dédiée à Bobby Rush… Côté livres, la revue a choisi Early Blues – The First Stars of Blues Guitar de Jas Obrecht, et les lecteurs Sam Phillips – The Man Who Invented Rock ‘n’ Roll. Présent dans le numéro 244 de Living Blues actuellement en vente, le palmarès dans son intégralité se consulte à cette adresse.